Dans une publication d’Éric Mathias Owona Nguini que Jean De Dieu Momo a eu le soin de partager sur sa page Facebook, il y ressort une critique acerbe de ceux qu’il appelle les « talibans ».
A la lecture de la publication de l’enseignant d’universités sur la toile, l’on décèle un message adressé au Pr Maurice Kamto ainsi que qu’à ses militants.
C’est une publication qui fait suite à la récente tournée à l’étranger du président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et qui est analysée diversement.
«Les raccourcis de la crise insurrectionnelle…»
Pour MEON, le MRC a d’autres objectifs : « Tonton Maurika, la tontine et les talibans me font rire hein !!! Ils croient vraiment qu’appuyés par les forces exogènes, ils vont prendre les raccourcis de la crise insurrectionnelle, putschiste ou guerrière pour arriver au pouvoir. Ils pensent non seulement renverser le bloc gouvernant mais aussi prendre de court les autres partis d’opposition. C’est une position irresponsable que de croire que leur scénario fantasmé du « chassemnt » avec ses arrières pensées ethno-hégémonistes ou ethno-fascistes peut produire autre chose qu’une guerre intérieure chaotique, ceci compte tenu du caractère profondément segmenté du Cameroun », a critiqué le politologue.
« Il est allé chercher un soutien évident » en Europe
Pour rappel, appelé à se prononcer le 1er mars 2020 sur le plateau de l’émission Scènes de presse sur la quête du leader du MRC, le Pr Pascal Charlemagne Messanga Nyamding a fait la même analyse que son collègue universitaire.
« Je voudrais vous démonter techniquement qu’il est allé en prison et il devait aller en prison…Lorsque vous avez perdu les élections présidentielles, vous refusez d’aller à une élection législative, vous refusez d’aller à une élection locale, qu’est-ce qui vous reste ? C’est la rue, c’est l’insurrection, c’est le coup de force. Je crois qu’il faut être clair de prévenir. Du point de vue analytique, je vous dis, le MRC c’est terminé. Du point de vue institutionnel, lorsque vous n’allez pas aux élections législatives, qu’est-ce qui vous reste ? du point de vue de la sociologie politique ? C’est la rue. Il faut donc clairement dire à l’opinion nationale et internationale qu’il y a d’autres connexions qui se préparent. Et le dernier point, qu’est-ce qu’il est allé chercher ? Il est allé chercher un soutien évident pour déstabiliser ce régime. Mais je voudrais dire que ça ne marchera pas parce que le Cameroun est un Etat souverain », a analysé l’internationaliste.