Éric Mathias Owona Nguini, politologue et enseignant à l’université de Yaoundé II était l’un des invités du journaliste Ernest Obama dimanche 6 octobre 2019 dans le cadre de l’émission Club d’Élites, une émission diffusée tous les dimanches entre 11 h et 13 h.
Invité à donner son point de vue sur l’actualité qui bat son plein dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, le chercheur à la fondation Paul Ango Ela reconnait la gravité de la crise et propose quelque piste de solution : « Cette crise est le symptôme des menaces qui peuvent affecter notre pays, pouvant même être plus graves que l’actuelle crise. Donc, il faut bien mesurer la situation pour comprendre qu’on est dans un temps particulier, et délicat. Pour pouvoir résorber les tensions particulièrement celles qui ont été créées dans le cadre de cette crise au Nord-ouest et au Sud-ouest. Il est besoin qu’on série d’abord les recommandations. Il y a des recommandations clés. Et la recommandation clé principale c’est la région à statut spécial, parce que ce qui a fait le nœud de la crise c’est le désaccord », a-t-il formulé.
Concernant les assises nationales du 30 septembre au 4 octobre 2019, le politologue affirme : « Ce qui était intéressant pendant ce grand dialogue national, c’est que les Camerounais en dépit de leurs divergences, sont arrivés à des points de compromis. Il faut donc profiter de cette situation, parce que c’est là où la stabilisation peut se faire. On n’est pas dans un temps où on peut jouer. Il faut faire des choses de manière sérieuse c’est ça qui va apaiser le pays ».
Owona Nguini conclut en indiquant « Je ne doute pas du fait que le président de la République va conduire très rapidement la transformation des principales résolutions en décision ; et particulièrement celles qui ont un aspect à la fois symbolique et institutionnel ».