Dans un entretien qu’Ambroise Oyongo Bitolo accorde au journal Le messager et dont le relai est fait par CamerouinSports, l’international Camerounais revient sur les écueils qui ont entravé le triomphe du groupe à la Can Total Egypte 2019.
Pour le 6, la mauvaise prestation des Lionnes indomptables du Cameroun est liée à un certain nombre de pesanteurs.
D’abord, le fameux problème de grève au sujet des primes des heures avant le vol pour le pays des Pharaons à la veille du match d’ouverture, n’est pas un secret de polichinelle, encore moins nouveau dans la tanière. Seulement, cela a eu pour conséquence immédiate, « Un gros manque de cohésion » au sein du groupe.
Le sociétaire de Montpellier en France n’hésite pas à toucher du doigt où le bas blesse car il faut le savoir, « Le vrai problème est lié au manque de cohésion entre le ministère des Sports et de l’Education physique, la Fédération [camerounaise de football, Ndlr.], et les joueurs cadres de l’équipe à savoir le capitaine et ses adjoints », confie-t-il à nos confrères.
Contrairement à certaines rumeurs qui le prennent pour ennemi de Samuel Eto’o, le champion d’Afrique 2017 tranche le débat : « Je n’ai aucun rapport avec Samuel Eto’o », déclare le milieu de terrain.
Pour plus d’exhaustivité, veuillez parcourir cet extrait d’entretien tel que parvenu à la rédaction centrale de Lebledparle.com.
Qu’est-ce qui a manqué au Cameroun durant la CAN 2019 ?
Déjà au départ, nous avions ce problème de primes. Quand à la veille d’une compétition des soucis de primes ressortent, cela fragilise le groupe. Un gros manque de cohésion s’installe aussitôt au sein du groupe. Autant du côté des joueurs que du staff technique. En plus, je crois qu’au niveau de la Fédération camerounaise de football, toutes les dispositions n’avaient pas été mises en jeu pour respecter la Nation camerounaise et l’équipe nationale que nous formons. Donc, de nombreux problèmes extra-sportifs ont contribué à cette débâcle en Egypte.
L’affaire des primes est devenue une tradition au Cameroun. Mais quel est le vrai problème ?
Le vrai problème est lié au manque de cohésion entre le ministère des Sports et de l’Education physique, la Fédération [camerounaise de football, Ndlr.], et les joueurs cadres de l’équipe à savoir le capitaine et ses adjoints. Le souci de primes est mis sur la table six mois avant comme le prévoit le décret du chef de l’Etat. Mais dans notre cas, c’est une semaine avant notre départ que cela est mis à l’ordre du jour. Nous avons fait un rapport avec les différentes doléances liées à notre déplacement et c’est une semaine avant le coup d’envoi de la CAN que certains ont trouvé bon de répondre, ceci au mépris des hommes que nous sommes et des institutions que nous représentons. De ce fait, tant que cette situation chaotique ne changera pas, les résultats de l’équipe iront probablement de mal en pis.
Vous avez été à la tête d’un mouvement d’humeur au sein de la tanière au cours de cette Can. Quel en était le mobile ?
C’était le manque de respect de la hiérarchie à l’endroit de cette équipe. Et je puis vous dire que certains de nos valeureux joueurs ne viendront probablement plus au sein de cette équipe au vu de l’incompétence et de la mauvaise foi des dirigeants de notre football. Nous avons aujourd’hui de nombreux joueurs qui ont été frustré par cette mauvaise gestion et qui ne souhaitent plus revenir. Rien à voir avec cette histoire de patriotisme que l’on essaie de leur coller sur le dos.
Les rapports qu’il entretient avec l’ancien capitaine des Lions Indomptables, Samuel Eto’o.
Je n’ai aucun rapport avec Samuel Eto’o. Certainement pour d’autres, savoir qu’il était présent a eu un impact. Mais en ce qui me concerne, quand je vais à une compétition, je ne pense qu’à jouer et à donner le meilleur. Du coup, ceux qui viennent tourner autour, [ça] n’a pas d’impact sur moi. En outre, du haut de mes huit ans au sein du groupe, je pense avoir vécu tellement d’événements qui ont déjà forgé ma personne, contrairement à nos jeunes joueurs. Il faudrait dès lors savoir que je ne porte pas un joueur en particulier en cœur. C’est le Cameroun que je porte en cœur.