Les deux primates se sont enfuis du site du Parc de la Mefou pour s’établir à leur propre compte à Nkol-Nsala, un petit village situé non loin de la ville de Mfou.
Ils effraient femmes et enfants, saccages les plantations de cacao au grand dam des villageois qui ne savent plus à quel saint se vouer. Les responsables du parc de la Mefou ne réussissent pas encore à mettre main sur ces deux chimpanzés rebelles qui disparaissent à leur arrivée et réapparaissent lorsque ces derniers sont repartis selon les informations rapportées par les populations de cette localité. « Ils menacent les femmes et les enfants, les retiennent en otage durant quelques heures puis les libèrent par la suite. Ils s’échappent dès qu’ils sentent un présence masculine », confient-elles.
Alors que les habitants du village ont voulu prendre en chasse les deux animaux et de les abattre, elles ont totalement été dissuadées par les agents des eaux et forêts qui y officient. Selon Mani Ze Evouna, « le chimpanzé est une espèce faunique intégralement protégée. C’est interdit de l’abattre, sauf en cas de légitime défense. Et en cas de légitime défense, les preuves doivent être apportées dans un délai de 72 heures. En cas de destruction des plantations par les animaux, il est nécessaire de saisir les le responsable local du ministère en charge de la Faune pour faire un constat », explique le Technicien des eaux et forêts. Une réaction qui a très peu satisfait tout un village qui semble avoir déclaré la guerre à ces chimpanzés.