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Patrice Nganang : « Les Birois me fia parce que je parle avec les Amba »

Nganang patrice

L’activiste et écrivain Patrice Nganang, a publié sur sa page Facebook ce vendredi un poste où il critique les conditions de travail de l’armée camerounaise.


Nganang patrice
Patrice Nganang – DR

D’après l’enseignant de littérature, il a mobilisé les fonds pour enlever les militaires camerounais dans la zone anglophone en multipliant leurs salaires. Mais par peur, ces derniers se rétractent : « surtout parce que je veux les aider à arrêter de tuer leurs frères et sœurs au Noso, en leur donnant leur salaire mensuel pendant un an — j’ai levé des fonds pour ça. Or ils fia. »

ci-dessous la sortie de Nganang

LES BIROIS DOIVENT-ILS ME FIA ?

De plus en plus de soldats me disent qu’ils ont absolument peur de m’écrire. C’est extraordinaire, surtout parce que je veux les aider à arrêter de tuer leurs frères et sœurs au Noso, en leur donnant leur salaire mensuel pendant un an — j’ai levé des fonds pour ça. Or ils fia. Moi je ne comprends pas ce qui les fait fia, quant au Noso ils sont ‘abattus comme des mouches’ — et je cite l’un d’eux. « J’ai perdu beaucoup trop de camarades », me dit un autre. IIs fia que je les livre aux Amba boys ? Parce que je parle aussi et en même temps avec les Amba ? Eh bien, je leur dis ceci : je suis un écrivain, et c’est-à-dire le Concierge de la république.

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Je ne suis pas le genre d’écrivain-la qui bavarde à la télévision comme des fous et racontent du n’importe quoi. Moi depuis 2003, depuis la publication de mon roman « Temps de chien », des gens du monde entier me disent des choses, des blancs, des noirs, mes compatriotes, des femmes, des hommes, me donnent des documents qui restent avec moi. Comme on dit en anglais, « for the record. » C’est ça être Concierge de la république.

Le Concierge de la république est comme un prêtre, ou comme la Croix rouge. Il parle avec tout le monde, mais ne dit rien n’a personne de ce qui concerne les gens avec qui il parle. Exemple : GCTV a près de 300 personnes et une équipe de 8 personnes. Et personne de ces 300 ne connait l’autre et personne de ces 8 ne connait l’autre. Et personne ne les connait ici dehors. C’est ainsi que je travaille – avec les prisonniers avec qui j’ai échange ce matin, eux qui sont à Kondengui, a New Bell, avec ceux qui ont été libérés et qui veulent fuir, avec vous, soldats qui voulez fuir, avec des soldats qui sont là en service, avec les Amba qui sont sur le terrain, avec tout le monde en bref. Mais personne ne saura jamais ce que vous me dites.

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Vous fiayez quoi, Dion ? Tsuip, contactez-moi Inbox.

Concierge de la république


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