Les appels à la mobilisation massive pour les inscriptions sur les listes électorales fusent de partout au Cameroun. Hommes politiques et acteurs de la société civile parlent d’une seule voix : « Que les Camerounais aillent massivement s’inscrire les listes électorales en vue de pouvoir exercer lors des prochaines échéances électorales, leur droit de vote.» Dans ce concert d’appels, Elecam, l’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun, semble même déjà sous pression, et tantôt soupçonné de vouloir jeter du froid dans cette tendance haussière des appels tous azimuts à l’inscription sur les listes électorales.
Et le phénomène semble déjà bien constipant au ministère de l’administration territoriale, a pu constater Lebledparle.com. Au sortir d’une concertation avec Elecam jeudi le 2 mai, Paul ATANGA NJI n’a pas caché la furie ruminée face à ce qu’il considère comme du « harcèlement des populations ».
« Le Ministre de l’Administration Territoriale met en garde les hommes politiques véreux contre toute tentative de manipulation pernicieuse de l’opinion publique tendant à faire de l’inscription sur les listes électorales une surenchère politique, ou un facteur de perturbation de la tranquillité des citoyens avec des relents de troubles à l’ordre public. Ces dérives méritent d’être condamnées », a-t-il averti.
« Il n’est pas superflu de préciser que l’inscription sur les listes électorales n’est pas obligatoire. L’on ne saurait par conséquent sortir les populations de force de leurs domiciles ou encore user de pressions de quelque nature que ce soit pour les contraindre à s’inscrire sur les listes électorales », a écrit le Minat.