Paul Biya s‘est exprimé le 30 Septembre sur les antennes de la CRTV, au micro de Chales Ndongo, après avoir voté en compagnie de la première dame Camerounaise.
Monsieur le président, est-ce qu’on peut avoir une première appréciation de cette double élection que vous avez dû reporter de nombreuses fois pour permettre l’introduction de la biométrie ?
Il est un peu prématuré pour exprimer mes impressions. Ce que vous savez, c’est que les élections sont un temps fort dans un processus démocratique; puisque c’est à cette occasion que le peuple souverain choisit des personnes qui vont aller en son nom à l’assemblée nationale et dans les conseils municipaux. Mon impression, rendue à ce jour, est assez bonne. La campagne électorale s’est déroulée dans les conditions de sérénité et d’engagement que je salue. Je souhaite seulement que cet état d’esprit continu tout au long de ces élections. Je souhaite que le maximum des Camerounais se rende aux urnes. Je souhaite enfin que, quand les résultats seront connus, que tout le monde accepte le verdict des urnes. Ainsi, après les sénatoriales, les législatives et les municipales constitueront un pas important dans le processus démocratique du Cameroun.
Monsieur le Président, il y a évidemment l’introduction de la biométrie, le sénat est en place. Elecam on le voit fait bien son travail, les organes de régulations également. Est-ce que vous y voyez autant de séquences qui montrent que la démocratie camerounaise gagne en maturité ?
Bien sûr ! Notre démocratie gagne en maturité. Les dernières élections sénatoriales se sont passées dans des conditions impeccables. Je regrette que les médias n’en aient pas assez parlé. Nous sommes entrain de faire des progrès gigantesques et après les municipales et les législatives, nous mettrons en place le Conseil constitutionnel. L’édifice démocratique du Cameroun sera ainsi achevé. Et j’invite tous les Camerounais à y participer.
Maintenant que vous tournez une page de cette élection vous pouvez envisager avec plus de précision l’autre échéance que vous avez annoncé vous-même: le cinquantenaire de la réunification ?
Oui ! J’attends avec impatience cette fête, cette festivité. C’est le retard dans les aménagements techniques. Mais je pense que avant la fin de l’année nous serons là pour célébrer le cinquantenaire de notre Réunification.
Monsieur le président, juste un mot sur un pays frère qui est entrain de risquer de sombrer dans le K.O, la RCA, ce n’est peut-être pas l’occasion, mais l’actualité nous l’impose. On a entendu votre appel relayé par votre ministre des relations extérieures aux Nations Unies. Que pouvez-vous encore dire, que pouvez-vous encore faire pour sauver la RCA ?
Ce que je peux dire c’est que le Cameroun, pour sa part, a apporté sa contribution au redressement de la RCA. Dans le cadre de la CEMAC et sur le plan militaire nous avons nos soldats qui sont à pied d’œuvre dans ce pays. Mais, nous avons contacté aussi le CEEAC et l’ONU. Nous pensons que la CEEAC, l’ONU et les pays amis comme la France pourront nous aider à rétablir la situation.
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