Comme l’avait déjà annoncé Lebledparle.com dans un précédent article, le carburant devrait subir une nouvelle augmentation au cours de l’année 2024. En effet, le Cameroun ne peut plus supporter financièrement la suspension du prix à la pompe de ce produit pétrolier.
« Mes chers compatriotes, au cours des dernières semaines vous avez été confrontés à une pénurie de produits pétroliers qui vous a causé de nombreux désagréments. Pour faire face à cette situation, j’ai prescrit au Gouvernement des mesures urgentes permettant d’assurer l’approvisionnement continu du marché. Les difficultés du secteur sont toutefois plus larges et plus complexes. Vous devez savoir que dans le but de maintenir les prix à la pompe à leur niveau actuel, qui est largement inférieur à celui pratiqué dans les pays voisins, l’Etat doit, au prix d’importants efforts financiers, fortement subventionner les importations de produits pétroliers », développe d’emblée l’homme du 06 novembre 1982.
Le Trésor public impacté par la subvention du prix du carburant à la pompe
Selon Paul Biya, le poids de ces subventions pèse lourdement sur notre budget et rétrécit considérablement les ressources, dont le Cameroun a besoin pour apporter des réponses aux autres problèmes auxquels les populations sont confrontées.
« L’année dernière, le Gouvernement a été amené à procéder à un léger relèvement des prix des carburants à la pompe. Grâce à cette mesure, la subvention des produits pétroliers, qui était de plus de 1000 milliards de Francs CFA en 2022, a été réduite à environ 640 milliards de Francs CFA en 2023. Cependant, cette subvention continue de peser significativement sur le Trésor Public. Nous n’aurons très certainement pas d’autre choix, que de la réduire de nouveau. Nous veillerons néanmoins à ce que les ajustements nécessaires n’impactent pas substantiellement le pouvoir d’achat des ménages. A terme, la réhabilitation de la SONARA, dont j’ai prescrit l’accélération, devrait contribuer à améliorer la situation dans le secteur », détaille le Chef de l’Etat, confirmant ainsi l’augmentation prochaine du prix du carburant au Cameroun. Une mesure qui ne sera pas sans conséquence sur le coût du transport sans cesse galopant dans le pays.