Dans une lettre adressée au secrétaire général des services du Premier ministre le 4 janvier 2024, le secrétaire général de la présidence de la République (SGPR) transmet les « très hautes instructions » du chef de l’État, demandant au gouvernement de rationaliser les dépenses publiques de fonctionnement. L’objectif est de réduire le train de vie de l’État, jugé généralement coûteux.
Directives sur le la loi des finances 2024
Ces directives présidentielles interviennent un mois après l’adoption de la loi de finances 2024 par le Parlement et sa promulgation par le président. Cependant, une lecture attentive de la nouvelle loi de finances révèle une augmentation substantielle des prévisions budgétaires liées à ces dépenses, en contradiction avec les instructions du président.
Les frais de transport et de mission prévus pour 2024 sont de 69,2 milliards de FCFA, en hausse de 26% par rapport à la prévision de 2023. De même, les dépenses budgétaires relatives aux acquisitions de matériel de transport augmentent de 22,7% par rapport à 2023. Le SGPR cible également la gestion des contrats publics de moins de 5 millions de FCFA, appelés « 4-9 », invitant les membres du gouvernement à les « maîtriser » en 2024. De plus, il recommande de prioriser le redéploiement optimal des effectifs disponibles pour contenir les nouveaux recrutements, bien que la loi de finances 2024 prévoie une augmentation de la masse salariale de l’État à 1431 milliards de FCFA, soit une hausse de 121 milliards de FCFA par rapport à 2023.