Lire ci-dessous sa déclaration :
DÉCLARATION SUITE À LA MANIPULATION POLITIQUE QUE CACHENT LES PRÉTENDUES NOMINATIONS DU PRÉSIDENT NATIONAL DE FAIT DU RDPC DU 27 MARS 2025…
Ma procédure judiciaire en référé du 25 mars 2025, qui constate l’illégalité des mandats du Président National et du Bureau Politique de notre parti, et demande la désignation par le juge d’un mandataire ad hoc pour convoquer le Congrès ordinaire et en fixer l’ordre du jour, au risque de compromettre toute chance de notre parti au prochain scrutin présidentiel, a déjà produit un premier effet politique.
En effet, deux jours seulement après, le parti semble être réveillé de son profond coma.
Le jeudi 27 mars, la radio publique a annoncé des nominations attribuées au Président National de fait du parti, Paul Biya.
Ces nominations, même si elles avaient été effectivement faites par le Président National de fait, Paul Biya, sont illégales, car depuis septembre 2011, en violation de nos statuts, celui-ci se maintient à la tête du parti.
Mais il se trouve que Paul Biya n’est pas l’auteur de ces nominations, ce qui remet au goût du jour la question des fausses et vraies Hautes Instructions, officiellement évoquée par le Ministre d’État, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Laurent Esso. Ces supposées nominations sont simplement une manœuvre de ceux qui tiennent notre parti en otage.
Par cette forfaiture politique, qui ne règle pas les questions de la légalité des mandats du Président National et du Bureau Politique, ni le défaut de Congrès ordinaire soulevés dans ma procédure, les adversaires de la démocratie interne au RDPC et du respect de nos statuts pensent banaliser mon action judiciaire.
Malheureusement pour eux, ils viennent de démontrer, par ces fausses nominations, qu’ils ont peur du débat judiciaire à venir. Ils en ont peur car ils savent que chaque militant avisé du parti détient un exemplaire des statuts, qu’il peut lire et constater que, depuis septembre 2011, le parti navigue dans l’illégalité.
Le combat qui est aujourd’hui engagé au sein du parti, c’est celui de sa survie après quarante ans d’errements politiques et d’une personnalisation mortifère.
Oui, c’est le combat des apparatchiks, des passéistes, de ceux qui violent nos statuts, contre les vrais progressistes, la jeunesse, les militants de base, les femmes, les jeunes et les hommes qui, au quotidien, défendent les idéaux originaux du parti, depuis longtemps ignorés par le sommet, et de nombreux cadres qui occupent, parfois sans grand mérite politique, de hautes fonctions dans l’État.
J’invite les camarades du parti, les femmes, les jeunes, les hommes, les cadres et même les anciens qui ne souhaitent pas voir disparaître notre parti avec le départ de son ancien Président National, Paul Biya, à me rejoindre. Ils doivent prendre leur part dans ce combat pour la loyauté aux idéaux du parti et au strict respect de ses statuts, et non à un homme.
Le temps des suiveurs est terminé au RDPC. Ma génération est depuis longtemps déjà mal à l’aise dans ce fonctionnement politique où le mensonge est érigé en règle, où tout le monde sait que les statuts sont violés, mais se tait par peur. N’ayons plus peur de personne ni de rien d’autre que de nos statuts. Nous devons sortir du mensonge politique continu pour sauver notre parti, le RDPC.
Le combat est noble. Ne nous laissons donc pas intimider.