Le président camerounais Paul Biya a récemment annoncé des nominations de responsables au sein de l’armée. Les nominations concernent des postes au sein de structures placées sous l’autorité du ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense, du secrétariat central, et des états-majors généraux. Parmi les postes affectés figurent ceux de contrôleurs généraux des armées et d’inspecteurs généraux.
Ce qui attire l’attention, c’est le timing choisi pour ces nominations. En effet, elles ont été annoncées le même jour où Ali Bongo a été renversé au Gabon et où l’armée a pris le pouvoir dans ce pays voisin du Cameroun. Simple hasard ou mesure préventive? Les observateurs y vont de leurs analyses.
Coup d’Etat au Gabon
Le Gabon est en proie à une crise politique depuis le 30 août 2023, date à laquelle un groupe de militaires a annoncé avoir pris le pouvoir par la force et renversé le président Ali Bongo Ondimba, réélu pour un troisième mandat controversé lors des élections du 26 août. Les putschistes, qui se présentent comme le «Conseil national pour la transition et la restauration», ont déclaré avoir annulé les résultats du scrutin, dissous les institutions de la République et nommé le général Brice Oligui Nguema comme «président de la transition». Ils ont appelé le peuple gabonais à se mobiliser pour «défendre la patrie» et à soutenir leur action.
Le coup d’Etat a été condamné par la communauté internationale, notamment par la France, ancienne puissance coloniale, qui a demandé le respect des résultats des urnes et le retour à l’ordre constitutionnel.
Décret portant nomination de responsables au Ministère de la Défense.#PaulBiya#Cameroun pic.twitter.com/9TBWfX3CMm
— President Paul BIYA (@PR_Paul_BIYA) August 30, 2023