C’est en tout cas ce qui ressort du communiqué de résolution publié par les Nations unies le 27 mai 2021. Le Cameroun n’est pas le seul pays africain dans cette posture. Le Malawi s’y est également inscrit.
Cette position camerounaise rompt totalement avec celle de la majorité des 13 pays africains membres de cette instance. Dix d’entre eux à savoir le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, l’Érythrée, le Gabon, la Libye, la Mauritanie, le Sénégal, la Somalie et le Soudan ont voté en faveur et le Togo quant à lui, s’est abstenu.
La position du Cameroun n’est pas une surprise. Depuis la restauration, en 1986, des relations diplomatiques avec Israël après 13 années de rupture, le Cameroun a toujours été un soutien de l’État hébreu au sein des instances onusiennes.
Sur plus d’une dizaine de résolutions des Nations unies portant sur le conflit israélo-palestinien, le Cameroun depuis la rencontre historique entre le Premier ministre israélien de l’époque Shimon Perez et le président Paul Biya, a toujours voté contre et au mieux s’est abstenu. Le leader de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale fait partie des pays qui ne reconnaissent pas la Palestine comme un État souverain.
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a lancé jeudi une enquête internationale sur les atteintes aux droits de la personne perpétrées dans les territoires palestiniens occupés et en Israël depuis avril, mais aussi sur les « causes profondes » des tensions. La réunion onusienne de jeudi, qui portait sur les atteintes aux droits de la personne dans les territoires palestiniens occupés y compris à Jérusalem-Est et en Israël, était organisée à la demande du Pakistan et des autorités palestiniennes.
La résolution pour lancer l’enquête internationale a été adoptée avec 24 voix pour, 9 contre et 14 absentions. L’Autorité palestinienne a qualifié de « minorité amorale et du mauvais côté de l’histoire » les pays opposés à la résolution. Pour le premier ministre Nétanyahou, ce vote confirme « l’obsession anti-Israël flagrante du Conseil des droits de l’homme ».