Le 14 mai 2024, le président Paul Biya a signé un décret autorisant le ministre de l’Économie à contracter un prêt auprès de la Banque islamique de développement (BID). Ce prêt, d’un montant de 122,73 millions d’euros (environ 80,5 milliards de Fcfa), est destiné au financement du projet d’interconnexion des réseaux électriques du Cameroun et du Tchad (Pirect).
En ajoutant ce prêt au financement de 178 milliards de Fcfa accordé par la Banque mondiale en décembre dernier, le Cameroun aura réuni 63,7 % du montant total requis pour le projet, hors sa contribution propre de 56,2 milliards de Fcfa. En tout, le pays doit investir 620 millions d’euros (environ 406,6 milliards de Fcfa) pour couvrir deux des trois composantes du projet.
Objectifs du projet
En décembre, l’unité de gestion du Pirect a présenté les entreprises chargées de la conception, fourniture et montage des lignes haute tension pour l’interconnexion 225 kV entre les réseaux RIS (Sud) et RIN (Nord). Les entreprises indiennes Kalpataru Projects International Limited et Transrail Lighting Limited ont été sélectionnées pour les trois lots du projet. Kalpataru s’occupera des lots 1 et 2 (lignes Nachtigal-Yoko et Yoko-Tibati) pour 74,55 milliards de Fcfa, tandis que Transrail couvrira le lot 3 (ligne Tibati-Wouro Soua) pour 43,667 milliards de Fcfa.
Lancé le 21 novembre 2023, le projet Pirect, d’un coût total de 557,5 milliards de Fcfa, vise à électrifier 478 localités, dont 409 au Cameroun et 69 au Tchad, améliorant ainsi l’accès à l’électricité pour 540 000 personnes.