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Paul Mahel : « Il ne suffit pas de voter une loi pour mettre fin au tribalisme »

Paul Mahel TV

Le journaliste Paul Mahel et Porte-parole du mouvement Now d’Akeré Muna s’est exprimé sur le projet de loi anti tribalisme déposé à l’Assemblée nationale ce lundi 18 novembre sur sa page Facebook officielle.


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Paul Mahel – DR

Le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi du 12 juillet 2016 portant Code pénal prévoit précisément la modification de l’article 241 du Code pénal. Cette disposition intègre désormais ce que le législateur appelle « Outrage à la tribu ». Cette modification, à la lecture de l’exposé des motifs, s’est imposée au regard de la recrudescence des discours haineux à caractère tribaliste et communautariste dans l’espace public, particulièrement dans les réseaux sociaux. Ces écarts qui mettent en péril la paix, la sécurité et la cohésion nationale, pourraient être punis d’un emprisonnement d’un à deux ans et d’une amende de 300 000 F à trois millions de F.

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Pour Paul Mahel c’est illusion de penser que cette loi va tordre le cou au tribalisme. « C’est illusoire de penser qu’il suffit de voter une loi pour mettre un terme au tribalisme. Pour info, il y a une loi interdisant le détournement et une autre qui interdit la corruption », a écrit Paul Mahel ce jour.

Denis Nkwebo qui a salué cette loi dans un précédent post sur son Facebook prend un peu le contrepied de son confrère et pense que ce projet commence déjà à faire ses effets. « La loi anti tribalisme a déjà effrayé les encagoulés et les trolls. Vivement les procès et les condamnations. On attend », a-t-il écrit ce jour Facebook.

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Abondant dans le même sens que Denis Nkwebo, Lucien Bodo reconnait d’abord que la loi ne va pas tout résoudre avant de souligner que l’absence d’une loi aurait été grave. « La loi ne résoudra évidemment pas tous les problèmes. Mais l’absence de la loi est encore plus grave. Il en faut une en attendant qu’on ait une justice qui sache l’appliquer. Du reste, le flagrant délit auquel on assiste, dans certains médias surtout, va reculer », écrit le Rédacteur en chef adjoint de Mutations en réponse au tweet de Paul Mahel.


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