Désormais sous les feux des projecteurs en raison de son hyperactivité, la nouvelle ministre de l’Habitat Célestine Ketcha Courtes qui a fait l’objet d’un « recadrage » de la part du maire de Yaoundé 6 après des travaux d’assainissement, vient de recevoir un coup de griffe du journaliste Paul Mahel. Dans un texte dans les réseaux sociaux, il rappelle à la Dame qu’elle n’est pas ministre de sa ville de résidence.
« Ça veut simplement dire que si l’option choisie c’est de faire voyager les camions, autant lui dire que Douala, Kribi, Bertoua, Meiganga, Garoua…bref toutes les villes et même les villages du pays attendent les camions de Bangangte. Une fois de plus comme c’est très souvent le cas, quand on apprécie le congolais, il casse la guitare. », envoie le chargé de la Communication d’Akere Muna à Clestine Ketcha.
« Doit-on lui rappeler qu’elle n’est pas ministre de sa communauté ou de sa ville de résidence mais plutôt… Ministre de la République du Cameroun », ajoute-il.
Ci-dessous, l’intégralité de son texte :
MINISTRE DE… LA RÉPUBLIQUE
Célestine Ketcha Courtes est depuis le 4 Janvier dernier, la ministre camerounaise de l’habitat et du développement urbain. Ce poste peut à juste titre être considéré comme le prolongement de celui qu’elle occupait jusque-là et où elle s’est particulièrement distinguée. En effet plusieurs fois, la commune dont elle était l’édile a été sacrée la plus propre du pays et tous ceux qui arrivaient à Bangangte étaient baba d’admiration. Grâce à la vision et au dynamisme de sa Maire, Bangangte était citée comme modèle à travers tout le pays à cause de l’excellente tenue de sa voirie. L’autre sujet de satisfaction est que Célestine Ketcha Courtes est un pur produit Made in Cameroun pour avoir fait toutes ses études (Bacc A4, BTS Techniques commerciales, DES Commerce et Economie) au pays, même si la flèche de cupidon qui va transpercer son cœur viendra plutôt de l’hexagone. L’évocation de son nom inspire le respect même chez ses adversaires politiques, elle qui réussit à faire arborer le pagne du RDPC à Ségolène Royal. Son travail remarquable a Bangangte lui a valu la reconnaissance de ses paires qui l’ont porté en 2015 à la présidence du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA). Ça n’a donc surpris personne que le Chef de l’État lui demande de faire à l’échelle nationale ce qu’elle faisait si bien à Bangangte.
Il y a quelques jours, Mme la ministre, sans doute dépitée par l’Etat très peu pittoresque de la voirie de la capitale, a eu la « brillante » idée de faire venir les camions de nettoyage de Bangangte pour curer les artères de Yaoundé. J’ai beau réfléchir j’ai du mal à comprendre d’où lui est venue cette idée. Doit-on comprendre que ces camions sont les siens et non ceux de la commune ? Est-ce à dire que maintenant qu’elle réside à Yaoundé, Bangangte peut redevenir poubelle ? Confirmant donc le fameux «Quand Yaoundé respire…». Doit-on lui rappeler qu’elle n’est pas ministre de sa communauté ou de sa ville de résidence mais plutôt… Ministre de la République du Cameroun. Ça veut dire que désormais elle est en charge de l’habitat et du développement urbain des 475 442 Km2 de notre territoire. Ça veut simplement dire que si l’option choisie c’est de faire voyager les camions, autant lui dire que Douala, Kribi, Bertoua, Meiganga, Garoua…bref toutes les villes et même les villages du pays attendent les camions de Bangangte. Une fois de plus comme c’est très souvent le cas, quand on apprécie le congolais, il casse la guitare.