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Photographie: DxO, « apôtre de la qualité d’image ultime »

La société française DxO s’occupe de la technologie embarquée pour la photographie dans les smartphones. Son premier produit manufacturé est un petit boitier qu’on fixe en appoint de son iPhone et qui surprend par ses photos de qualité Reflex. La miniaturisation alliée à l’expertise des logiciels permet ainsi des prouesses. Un nouveau réflexe photo?

DR

A l’abri des regards, la société française DxO représente une figure incontournable dans le monde de la photographie numérique. « On vient du monde de l’embarqué dans les smartphones. Notre technologie est présente dans plus de 300 millions de téléphones portables ! », explique Jean-Marc Alexia, chef de produit chez DxO dont les bureaux sont à Boulogne-Billancourt. Autant dire presque tous les téléphones utilisés pour faire des photos. Mais quand Jean-Marc Alexia souligne que tous les fabricants de la planète viennent demander des conseils à la marque française pour corriger les aberrations optiques de leurs smartphones, c’est aussi avec une pointe de regret en termes de marketing : « On pourrait très souvent dire que dans les boitiers, c’est avec du DxO Inside comme le fameux Intel Inside. »

« Les performances d’un reflex dans les clés d’une voiture ! »

L’heure de la reconnaissance de l’expertise de la marque française #FrenchTech, qui a des bureaux en Californie, a peut-être sonné avec la mise sur le marché, il y a moins de six mois, d’un boitier surprenant : DxO one. « Les performances d’un appareil photo Reflex, dans les clés d’une voiture ! C’est cela le pitch initial », s’amuse Jean-Marc Alexia qui fait remarquer : « Les clés de voiture ont certes pris de l’embonpoint de nos jours mais c’est la gageure d’avoir toujours le meilleur de la qualité constamment avec soi, comme si on transportait ses clés. »

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Les caractéristiques de l’objet qui se raccorde à un iPhone ou un iPad via un port lightning sont impressionnantes. Après plusieurs mises à jour, le boitier s’est même d’ailleurs révélé truffé de qualités pour les photographes amateurs-experts, et son prix a baissé (même si cela reste cher).

C’est symptomatique du changement dans les modes de consommation. On n’achète plus forcément un objet fini mais bien souvent aussi la promesse de meilleures performances après plusieurs mises à jour. Un peu comme les véhicules Tesla qui bénéficient d’avancées technologiques au cours des mois qui suivent la date de leur achat. Le temps économique du monde technologique devient différent. Avec en plus chez DxO une importance accordée à l’expérience utilisateur qui va dans ce sens. « Une forte partie de nos équipes est dédiée au UX design, car l’expérience utilisateur est très importante dans notre entreprise. Constamment, on prend en compte les retours de nos utilisateurs pour améliorer nos produits. »

« « Shooter » en raw offre des possibilités de post-traitement inouïes ! »

Mais pourquoi ce curieux boitier ? « On excelle là où l’iPhone s’arrête. Avec la DxO one les photographes vont refaire les photos qu’ils ne faisaient plus ! » En préambule, une explication technique s’impose. Depuis l’arrivée des Reflex numériques, d’imposants fichiers raw (pour brut) ont fait leur apparition. Le raw correspond à toute l’information obtenue par le capteur du reflex sans traitement informatique, on pourrait parler d’un négatif. Négligé car trop lourd, c’est le léger format jpeg qui est utilisé par défaut même si c’est un format d’image déjà compressé, irréversible car retravaillé dans l’appareil avec des changements indépendants de la volonté du photographe.

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Le raw a quant à lui besoin de la puissance d’un logiciel type Adobe Lightroom™ ou DxO OpticsPro™ pour être véritablement développé, révélé par le photographe, comme au bon vieux temps de la photographie. « « Shooter » en raw offre des possibilités de post-traitement inouïes ! Sebastião Salgado utilise DxO FilmPack™ [aux rendus argentique haute fidélité] par exemple. » On le comprend mieux, le fichier raw permet d’avoir de l’ambition.

« On n’est pas en opposition avec les Reflex numériques avec notre boitier mais en complément. On a les moyens d’avoir le meilleur raw qui soit dans la poche, voire même un super raw. C’est un nouveau langage photographique à écrire. » Avec le matériel de développement indispensable néanmoins, tout cela a un certain coût car le photographe peut jouer dans la cour des grands. On découvre un peu la même démarche chez DxO que chez la marque française Devialet qui a permis aux mp3 de sonner symphoniquement alors qu’auparavant leurs qualités étaient très pauvres. « Chez DxO, on est des apôtres de la qualité d’images ultimes ! » La DxO one est le petit arbre qui ne cachera pas la forêt technologique des logiciels surpuissants au service des photographes.

 


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