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Pierre Flambeau Ngayap : « Demander que Kevin Ngassam soit purement et simplement libéré sans jugement, c’est faire du populisme »

Affaire Ngassam Kevin

Cinq personnes ont été interpellées en mi-août ont été placées en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé dans le cadre d’une affaire de fraude aux examens, suite à la fuite des épreuves au baccalauréat de la session 2020.


Affaire Ngassam Kevin
Kevin Ngassam – DR

Les inculpés venaient de passer devant le juge d’instruction du Tribunal de première instance de Yaoundé-Centre administratif. Il s’agit de : Gervais Kevin Ngassam Noghe, élève, domicilié à Bangangté ; Simon Makon Edgard, étudiant, domicilié à Douala ; Bandroon Wilson Ledoux Kamga Piam, étudiant domicilié à Douala New Bell ; Romaric Noute, professeur des collèges de l’enseignement technique, domicilié à Oyack ; et de Willy Christian Tchabouatchou Sandjong, élève au lycée bilingue de Njombé et domicilié à Mbouala.

Tous sont inculpés pour « fraudes aux examens et complicité ». Cette mise en détention a une durée de six mois et expire le 2 mars 2021. A en croire Me Simh Emmanuel, avocat constitué par Gervais Kevin Ngassam Noghe, un des élèves interpellés, il faut d’abord attendre d’être entendu par le juge d’instruction qui va décider de renvoyer l’affaire en jugement ou pas. Avant ce transfert à la prison centrale, signale l’avocat, les mis en cause étaient en garde à vue dans les locaux de la direction de la Police judiciaire de Yaoundé après leur interpellation, il y a plus de trois semaines.

Sur Facebook le lundi 07 septembre 2020, le Sénateur UNDP se prononce sur cette actualité et s’inscrit en faux contre ceux qui souhaitent sa libération immédiate. « Demander qu’il soit purement et simplement libéré sans jugement, c’est faire du populisme », affirme-t-il.

Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la tribune.

« Bonjour à tous…

Même si on peut avoir pitié pour le jeune #Kevin pour son infortune (il n’est pas le premier qui ne mesure pas toute la portée de l’acte posé), il faut laisser la justice aller au bout de son travail. Il est en détention, le temps des enquêtes. Il n’est pas condamné.

– Sait-on comment les épreuves sont arrivées sur son téléphone ?

– N’y a-t-il pas un autre réseau derrière les 7 agents de l’Office du Baccalauréat arrêtés ? Seule l’enquête le dira.

Le laisser en liberté peut faciliter la brouille des pistes de l’enquête.

Comme nous le réclamons depuis, il nous faut une justice sereine mais rapide, qui ne laisse pas de simples prévenus en détention des mois ou des années sans jugement.

Ma conviction toutefois est qu’au pire #Kevin pourra être reconnu coupable pour les faits qui lui sont reprochés mais compte tenu de la nature de l’infraction, de son âge, de sa qualité d’élève et de délinquant primaire, il n’écopera que d’une peine symbolique avec sursis.

Demander qu’il soit purement et simplement libéré sans jugement, c’est faire du populisme.

Faisons également confiance à la justice pour sanctionner sévèrement les auteurs des fuites des épreuves du baccalauréat à l’Office du Baccalauréat, les 7 arrêtés et leurs complices et commanditaires éventuels.

Bon début de semaine à tous

PFN »

Sur les motifs d’inculpation (fraude aux examens), le Code pénal dispose, en son article 163 que : « est puni d’un emprisonnement d’un mois à trois ans et d’une amende de 25 000 à deux millions de F ou de l’une de ces peines seulement, celui qui commet une fraude dans les examens ou concours dans le but d’obtenir soit l’entrée dans un service public, soit un diplôme, certificat ou titre délivré par l’Etat ou un service public national ou étranger ».

Pour approfondir :   Douala : Lancement aujourd’hui de l’opération ville propre

Dans cette affaire, le ministère des Enseignements secondaires avait déjà donné les premières sanctions le lundi 17 août dernier, suite à la mise sur pied d’une commission d’enquête administrative. En effet, elle a indexé sept personnes en service à la reprographie de l’Office du baccalauréat du Cameroun (Obc), comme responsables de cette fuite des épreuves. Il s’agissait de Célestin Paul Ngoumti, chef service de la reprographie à l’Obc, Zachée Bona et Nsegbe, cadres détachés, tous professeurs des lycées d’enseignement général. Egalement concernés, les personnels de l’Obc, Héloïse Léontine Tsimi Ngah, Junior Issa Hayatou, Gabriel Noel Abena Ngono et Valérie Mfomo Minfoumou. Pour ces personnes, il a été décidé une suspension de trois mois pour négligence et complicité de fuite des épreuves. La session 2020 a connu une fuite des épreuves de Physique, Sciences de la vie et e la terre et Chimie pour les séries C, D et TI (Technologies de l’information). Suite à cela, les épreuves ont été reprogrammées les 3 et 4 août derniers.


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