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Pierre Mila Assoute : « Paul BIYA est le seul gage de la stabilité actuelle de notre pays »

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Le 3 avril 2021, l’homme politique s’est prononcé sur la rencontre des leaders de l’opposition au sujet de la révision du code électoral, le 1er avril dernier au siège de l’UDC.


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Paul Biya – DR

Une Coalition de circonstance des partis politiques pour la révision des mécanismes de d’évolution du pouvoir n’est ni antidémocratique ni un crime politique abominable.

Un homme comme moi qui s’est vu arraché 17 ans de sa vie  en exil par amour pour son pays et qui vit de tolérance patriotique non vindicative ne peut pas et ne doit pas se taire devant ce qui va  plonger ce pays dans la guerre.

La culture démocratique se construit et se nourrit des débats publics sur  des sujets de désaccords et de discorde. Les discordes  fondent les nécessités du droit au détriment de la force de l’état de nature de Hobes. La culture du débat et celle de paix sont consubstantiellement les piliers d’une cohabitation positive de la pluralité des opinions dans un pays organisé.

Il n’est donc pas démocratique ni paisible  de bloquer de facto par des artifices d’un juridisme spécieux rébarbatif  les débats d’ordre politique qui peuvent engendrer la violence sur les sujets de discordes sociales entre les entreprises politiques républicaines rivales.

La quête du pouvoir d’Etat en Afrique, reste le premier facteur- risque ayant entraîné de nombreux pays par intolérance et par déficit de la culture démocratique et de l’État de droit des forts, soit dans les guerres civiles ravageuses soit vers les coups d’État militaire ou des rébellions chaotiques.

Le Cameroun est béni certes de Dieu,  il n’en demeure pas moins que ces quatre dernières années nous prouvent 60 ans après l’indépendance, que la paix n’est jamais définitivement acquise. Qu’elle est une quête permanente de la société sur elle-même.

Un pays qui fait le choix de la République et embrasse la démocratie comme système politique où prime le droit et la paix, ne doit pas faire l’économie  de rendre performant les mécanismes électoraux qui favorisent la fluidité du suffrage universel comme voie légitime d’accession au pouvoir politique.

Que pour épargner le pays de conflits meurtriers, les concertations d’icelles se fassent dans un cadre législatif ou dans une instance ad-hoc, lorsque le facteur risque est élevé importe peu. Le grand  dialogue national dont nous ventons le mérite et les contenus légiférés ensuite, ne s’est pas tenu à l’Assemblée Nationale et au Senat.

Notre pays fait partie sauf erreur de jugement, de ceux qui ont pour socle, la République et pour système politique et juridique la démocratie et l’État de droit.

Nous devons donc éviter toutes les tentations des dérives de  l’arbitraire, des forts, de l’arrogance des acquis qui forgent des jactances dogmatiques d’imperators.

Les abus de toutes sortes et autres velléités de confiscation ou de prise du pouvoir par embuscades génèrent toujours les guerres et produisent le chaos.

Ceux qui aident le président de la République du Cameroun, SEM. Paul BIYA, à gouverner notre pays, devraient être des modèles de rectitude personnelle et de dévotion à la République et l’État de droit. L’usage des propos d’apaisement sous un ton juste et de respect devant chaque situation houleuse fait partie des devoirs.

La manipulation de la boîte de pandore des invectives risque d’ouvrir une irréversible fragmentation à l’unité de la nation et un irréparable naufrage humain à large spectre de déflagration.

Dans une République et en démocratie, il n’y a aucune violation de la loi ou des valeurs démocratiques que certains partis politiques coalisés  ou non y compris avec des parlementaires et autres élus, se soient réunis paisiblement  pour selon la version connue, réfléchir sur les faiblesses récusées dans notre code électoral par de nombreux acteurs politiques des partis de l’opposition et d’une partie de la société civile.

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Cette réflexion n’a pas  troublé l’ordre public. Elle  ne viole ni la Constitution de la République ni les lois sur les libertés ou la sûreté de l’État.

La parole qui préserve la paix civile et militaire post-électorale pour l’avenir du Cameroun doit être écoutée si nous voulons éviter de nouvelles violences fratricides.

Le passé autour des résultats de certaines élections présidentielles dans notre pays et ailleurs nous parle.

Dois-je rappeler ici que c’est dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale de notre pays où le Pr Jacques Famé Ndongo, communicant du RDPC, renvoie cette coalition avec dédain, qu’un élu hurlait de colère en plénière  de ne pas  quitter le pupitre s’il n’était pas écouté sur les frustrations anglophones ? La suite de ce refus du débat sur la discorde que nous voyons dans 2 régions d’expression anglaise  où la sémiotique redondante et le juridisme ne peuvent rien et s’y sont interdits de visite devrait pourtant enrichir d’enseignements.

Certaines images sur les réseaux sociaux montrent en vidéo un sous-préfet qui  trouble comme rambo un rendez-vous privé de leaders politiques qui se tient manifestement dans un lieu privé. Il aurait pu convoquer le maître des lieux le cas échéant, s’il  voyait en ces assises des poseurs de bombes sur la voiture du garde des sceaux ou il a pourtant laissé faire.

Ce lieu, s’il est le siège d’un parti politique, l’UDC, à Yaoundé, est un sanctuaire inviolable parce que protégé par la loi.

Ce que le monde entier voit faire le Sous-préfet  dans  cette vidéo relève d’une violation de droit politique et participe des actes du recul de la démocratie.

Cela n’est-il pas  contraire aux aspirations exprimées publiquement par le président de la République, SE Paul Biya, qui souhaite rester dans l’histoire de notre pays comme le Père de notre système de démocratie?

Quelle est la finalité sinon l’incitation à la violence de réduire au silence des élus d’une nation et des leaders politiques qui veulent un débat public sur un malaise ?

Notre code électoral n’est-il  pas l’objet des disputes et violences post-électorales à redouter pour notre pays ?  Quel mal y aurait-il que,  un ou plusieurs leaders de partis politiques légaux qui aspirent au pouvoir par le suffrage universel  se retrouvent en démocratie et s’y penchent ? Quels dangers y a-t-il qu un parti politique affichant des velléités d’insurrection ou d’anarchie, soit aspiré par une assise républicaine pour le débat plutôt que le combat ?

Cette initiative des partis politiques intervient d’ailleurs de toute évidence, à la suite d’une demande expresse de la direction générale d ELECAM, rendue publique, faite aux responsables de ses propres démembrements, et faisant état d’une révision éventuelle du code électoral.

Les démembrements d ELECAM, sollicités, ont-ils plus de légitimité  en tant que, organe exécutif électoral indépendant, de s’autosaisir d’une révision du code électoral sans les acteurs politiques concernés ?

La réaction du ministre d’Etat, Pr. Jacques Fame Ndongo, secrétaire national à la communication du RDPC, m’apparaît  alors surprenante par sa tonalité et son contenu moralisateur et infantilisant.

Le président national du RDPC  est présenté et reconnu comme un quémandeur de paix. Ses partisans doivent s’en inspirer.

En éconduisant des hommes politiques de façon aussi brutale, arrogante et avec en toile de fond du mépris rédhibitoire, au nom d’un parti, il inspire le radicalisme politique.

Cette attitude rappelle le précédent du mépris langagier et le traitement réservé alors aux initiateurs de la révolte démarrée sous forme de grève des enseignants et avocats des 2 régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

L’issue de cette arrogance et ces pantalonnades sémiotiques est la guerre des barbares. Elle aura coûté en milliers de vies humaines et en ressources de toutes sortes au pays. En sont-ils fiers ?

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Le Chef de l’État a eu derrière lui, pour combattre les sécessionnistes, l’union sacrée des forces patriotiques du pacte républicain.

Le Cameroun aura toujours besoin de cette même union sacrée en cas d’épreuve nouvelle. Certains zélateurs qui provoquent ces guerres par leur arrogance langagière disparaissent au front des attaques contre le Chef de l’Etat et de son rabaissement au premier chant du coq et réapparaissent comme des Seigneurs de l’ordre dominant  lorsque les corvéables ont terminé de défendre la République qu’ils spolient par la démesure.

L’on ne gère pas un pays en souffrance politique par le mépris, l l’arrogance, la force des armes possible et les jouissances obscènes narquoises en public lorsque des femmes pleurent leurs enfants assassinés et les veuves  sous les étreintes des maris exécutés en guerre.

Une nation qui souffre comme le Cameroun  dans sa chair de voir  décapiter ses enfants dans les écoles, égorger des  femmes et hommes, tuer froidement des autorités et des militaires dans certaines parties de notre sol a besoin de douceur et d’apaisement politique, de la réflexion et non pas de danse folkloriques obscènes en période de COVID-19.

Cette façon dangereuse  de faire, qui consiste permanemment à humilier, narguer, rabrouer, piétiner, rabaisser, ignorer, parce que sûr de son invincibilité, soulève de graves problématiques de paix et de sécurité  pour notre pays à l’orée de la présidentielle de 2025.

L’ancien président, Blaise COMPAORE, alors opposé au Burkina, à la révision du code électoral, à cause de partisans trop zélés et autistes, connaît le prix de l’orgasme éphémère de l’arrogance après qu’il ait déposé ses valises dans le pays de son épouse en Côte d’Ivoire.

Il devient parfois trop tard en temps de conflit provoqué dans le rapport de force politique de donner à l’adversaire plus qu’il n’en demandait en temps de paix avant tout conflit.

Il est urgent d’éviter de faire  sombrer notre pays dans l’abîme que certains laisse entrevoir comme unique solution après coup d’un dialogue politique sur des cadavres pour des sujets classiques fâcheux.

Faudra-t-il un grand  dialogue national de plus  après des torrents de sang pour revoir fraternellement un simple code des élections démocratiques, libres et transparentes?

Faudra-t-il un autre dialogue pour que la décentralisation et les conseils régionaux élus décidés au GDN soient effectifs et reçoivent les 15% du budget alloues au développement de l’arrière-pays au dernier dialogue national ?

Quittons derrière  l’arrogance, l’intolérance et l’irrespirabilite des autres dans un pays commun. Le prix à payer sera à mon sens trop élevé pour les sujets en querelles. Cessez de multiplier les tours de passe-passe pour confisquer la décentralisation dont le retard d’exécution coûte une guerre de sécession qui peut se démultiplier.

Le Président de la République du Cameroun, M. Paul BIYA, sachons-le aussi, est aujourd’hui par le pouvoir du décret et son âge, mais aussi sa stature et sagesse, le seul gage de la stabilité actuelle de notre pays. Il n’y aura pas un autre gage après lui dans les mêmes conditions, si nous ne saisissons pas notre encrage à la démocratie qu’il a fourni tant  d’efforts à construire comme étant la suite du gage de paix. Il faut désormais sans doute vraiment  intégrer la donne du risque de s’en éloigner afin que nul n’en ignore.

Prof Pierre MILA ASSOUTE

Président du RDMC


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