Les statistiques données en décembre 2020 par le gouvernement font pourtant état de 3800 autorisations de port d’armes délivrées.
Plus de 23 000, c’est le nombre estimé d’armes à feu qui circulent de manière illégale au Cameroun dans un contexte marqué par la lutte contre Boko Haram à l’Extrême-Nord et la crise anglophone au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Il s’agit des revolvers, des pistolets, des carabines, des fusils d’assaut ou des mitraillettes.
Le Conseil économique et social de la Commission de l’Union africaine (UA) quant à lui évalue à plus de 30 000 unités, le nombre d’armes légères et de petit calibre (ALPC) en circulation de façon illicite sur le triangle national. Or, le Minat n’a délivré que 3800 autorisations de port d’armes.
Cette situation préoccupante avait induit Paul Atanga Nji à interdire la vente des armes automatiques sur le triangle national «au regard du contexte sécuritaire actuel et compte tenu de l’usage abusif de cette catégorie d’arme par des individus de moralité douteuse ».
Le 19 mai 2021, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute a procédé à la destruction d’un stock d’armes illicites à Buea au Sud-Ouest.
Il s’agissait des armes issues des opérations de pacification et celles restituées par les ex-combattants de Boko Haram et des groupes armés des régions anglophones.