POINT DE VUE : Eglises de réveil – voici où se situe le problème !

Au cours des millénaires, les hommes ont recherché DIEU d’innombrables façons. C’est ainsi que, dans le monde entier, le phénomène religieux a pris une variété extraordinaire de forme.

De la luxuriance de l’indouisme au monothéisme juif en passant par l’islam et les églises de la chrétienté, sans oublier les philosophies orientales, telles que le Shinto, le taôisme, le bouddhisme et le confucianisme, il y en a en quantité.

Dans de vastes régions du globe, l’humanité s’est tournée vers l’animisme, la magie, le spiritisme et le chamanisme. Cette recherche de Dieu a-t-elle été couronnée de succès ? Nous disons oui. Pourquoi ? De nos jours, la religion occupe une place de choix dans la vie de millions de personnes. Chaque année, des millions d’hindous se pressent sur les rives du Grange pour se purifier dans ses eaux. Dans les pays catholiques, on voit des gens prier dans les églises et cathédrales tenant un crucifix ou égrenant un chapelet avec lequel ils comptent les prières qu’ils adressent à Marie. Les pays protestants abritent une multitude de chapelle et de temples. Chez les musulmans, 5 fois par jour le muezzin appelle les fidèles à la salat, la prière rituelle. Dans les pays bouddhistes, les moines sont généralement pris pour des modèles de piété.

De nos jours toutes ces religions peuvent se retrouver dans un seul pays. Qu’on le veuille ou non, dans un monde ou les moyens de transport et de communication contribuent à le rendre plus petit et ou tant de religions coexistent, il est inévitable que dans certains pays, il y ait une prolifération des églises : c’est le cas du Cameroun avec l’avènement des églises dites de réveil.

«  Jésus t’appelle », « temple de miracle et de feu », « les élus de Dieu » ou encore «  jésus est ma part », vous en trouverez une pléthore de ce genre dans presque toute les grandes villes du Cameroun principalement Douala et Yaoundé. Ces églises pour la plupart se caractérisent par des guérisons dites «miraculeuses », des délivrances et surtout de la musique orchestrale. Mais seulement les citoyens camerounais habitant à proximité de ces églises se plaignent du bruit et du tapage musical nocturne orchestré par nos chers frères et sœurs.

Il y a un problème et le véritable problème au Cameroun avec ces églises de réveil sont les suivantes :

–          Les prières très bruyantes

–          Le tapage musical nocturne

–          L’enseignement qui y est véhiculé et enfin le comportement suspect des ses adeptes.

Plusieurs témoignages confirment les dits selon lesquels ces aimables pasteurs sont pour le moins à l’origine de nombreux foyers détruits à travers le pays et nous avons encore le triste souvenir de ce Monsieur adepte et partisan d’une église de réveil vivant à Douala dont le cadavre de son épouse à passer près de 4 mois dans son domicile. Ce dernier dans un obscurantisme innommable et dans l’attente d’une possible résurrection de son épouse passait ses journées et ses nuitées à prier- Dieu seul sait qui -avec le coup de pouce de ses enfants. Il y’a lieu de s’inquiéter devant un tel comportement.

Que ce soit « jésus est vivant » ou alors « jésus vit ici », la plupart des églises et religions reposent sur un ensemble de croyances ou de dogmes qui, souvent, forment une théologie très complexe. Dans tout les cas, on peut néanmoins établir un rapport de cause à effet entre les enseignements d’une obédience religieuse et l’influence qu’elles devraient avoir sur la personnalité et la conduite de ses adeptes. Ainsi le comportement de quelqu’un renvoie en principe un reflet plus ou moins nuancé de ses conceptions religieuses. La bible ne dit elle pas «  tout bon arbre produit de beaux fruits, mais tout arbre pourri produit des fruits sans valeur. » ? (citation tirée du livre de Mathieu 7 : 17)

Quelles influences les églises camerounaises de réveil ont-elles sur leurs ouailles ? Cette question n’est pas hors de propos !

Franck KEMAYOU NJEKOUA Etudiant, Université de Dschang – lebledparle.com