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Point de vue : « Le seul fils du pays Béti qui aurait pu prétendre à une candidature sérieuse dans une élection présidentielle… C’est Owona Nguini »

owona nguini eric mathias

À travers une publication sur Facebook le lundi 16 novembre 2020, le politologue Siméon Roland Ekodo Mveng donne son point de vue sur la prochaine élection présidentielle de 2025 au Cameroun.


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Mathias Eric Owona Nguini – capture photo

La sortie de ce militant de la société civile intervient dans le contexte où une image en circulation sur la toile présente Franck Biya le futur président du Cameroun. En tant que Camerounais, il ne trouve aucun problème avec le fête qu’il puisse rêver du fauteuil présidentiel. Toutefois, il y a un ensemble d’éléments que le fils du président doit remplir d’après le politologue.

L’analyste politique pense que le Pr Mathias Eric Owona Nguini, Édouard Akamé Mfoumou, et le défunt Charles Ateba Eyene avaient le profil de la candidature, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il conclut son texte en souhaitant que le prochain président soit originaire du Noso.

Lebledparle.com vous propose l’intégralité du texte.

Les seuls fils du pays Béti qui auraient pu  prétendre à une candidature sérieuse dans une élection présidentielle après le bilan catastrophique du régime actuel sont Édouard Akamé Mfoumou, Mathias Éric Owona Nguini (de l’époque) et Charles Sylvestre Ateba Eyene de regretté mémoire. Les autres ne sont pas suffisamment  légitimes et accepté(e)s dans d’autres aires culturelles comme pouvant:- incarner la République dans sa diversité-juguler les crises actuelles de cohabitation et de redressement économique et affronter les défis ultérieurs. Ceux qui sont objectivement compétents et intègres à l’instar de Martin Oyono souffriraient après 38 ans, d’une assimilation à l’échec, aux détournements, à l’arbitraire, voire d’une  discrimination de faciès dans une logique de rotation ethnique du fauteuil présidentiel en  raison de leur apparentement tribal ou partisan à un ancien pouvoir jugé clanique et hyper médiocre au bilan comptable.

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Pour le reste, je crois que Monsieur Franck Emmanuel  Biya comme tout autre camerounais jouit pleinement de tous ses droits civiques et politiques pour nourrir des ambitions légitimes de gouvernance. Maintenant, pour que cette démarche ne fâche pas la morale publique de l’égalité des chances et l’éthique de la concurrence loyale de tous les concourants au trône, il devra : 1) Se faire investir sans trafic d’influence dans un appareil partisan ou en créer un. Faute de quoi son imposition précipiterait la balkanisation du RDPC en factions comme le PDG au Gabon après la mort du vieux Bongo.2) Présenter aux Camerounais en rupture avec l’ordre dirigeant, un projet de société digeste, séduisant, audacieux et totalement démarqué du renouveau. 3) Déclarer ses Biens et avoirs. Mieux, prouver à l’opinion nationale et internationale qu’il ne traîne pas de casseroles et que  sa filiation de fils de Président ne lui a jamais valu des privilèges et avantages indus de promotion sociale. 4) Souscrire à l’aspiration majoritaire d’un vote à deux tours et d’un système électoral crédible juste et transparent.

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Maintenant, s’il compte sur la succession de gré à gré, les camerounais lucides et surtout en mal d’alternance systémique n’accepteront pas ce scénario monarchique. In fine, Je crois, et ça n’engage que moi. Seule une coalition de tous les partis politiques de la galaxie présidentielle et pseudo formations de l’opposition autour d’un Marafa Hamidou Yaya pourrait rivaliser s’adresse et de talent  avec le charisme de Maurice Kamto à l’heure actuelle. Tous les autres pris individuellement essuyeront assurément une cinglante raclée dans l’hypothèse d’une compétition électorale honnête, pluraliste et démocratique. Dans l’espoir que la transition ne s’opère pas par cooptation ou n’arrive à l’issue d’un chaos conflictuel d’intérêts situés ou géopolitiques dans un État néocolonial, mon vœux patriotique qui irait  même au-delà de mon identification idéologique à x ou à Y serait que l’on donne par consensus le pouvoir à un anglophone pour mettre fin à la guerre, conserver l’intégrité territoriale du Cameroun et notamment sauver le NOSO qui glisse progressivement et sûrement dans un irrédentisme émancipatoire.

Siméon Roland Ekodo Mveng, politologue, militant de la société civile.


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