Le 11 Septembre 2007 lorsque pour la première fois la CAF annonce l’idée d’une compétition regroupant les joueurs des championnats locaux, l’objectif était clair, donner un peu d’oxygène et d’espoir aux footballeurs locaux, pour relancer la compétitivité des championnats locaux en berne et permettre à beaucoup des joueurs de ces championnats barrés pour la Can par la horde des joueurs évoluant en Europe, d’avoir enfin leur compétition. Et à l’époque, on n’avait pas ouvert à tous les joueurs évoluant partout dans le Continent parce que certains championnats en Afrique du Sud, En Afrique du Nord et même dans les pays comme le Soudan, attiraient des joueurs quasiment du même niveau que ceux évoluant en Europe. Ceux restés dans les championnats locaux, étaient en quête de visibilité et d’exposition. Il y avait une dernière raison non négligeable, favoriser le retour des talents en errance en Europe, de rentrer dans leurs pays respectifs, relancer leurs carrières et espérer disputer une compétition avec exposition. Voilà l’esprit du CHAN.
En modifiant les paramètres de cette compétition, la CAF ouvre la porte à deux risques majeurs : certains pays ont de fortes délégations de footballeurs dans le continent africains et de très bons niveau. Ce qui veut dire qu’il n’y plus aucune motivation à rentrer dans son pays se relancer et les joueurs des championnats locaux n’ont plus aucune certitude. Retour à la case départ. Le deuxième risque est de voir certaines équipes composées des mêmes joueurs que dans les Can, parce qu’il y’a encore bien d’équipe constituées en majorité des joueurs du Continent. L’Égypte qui aligne trois Can entre 2006 et 2010 n’était constituée presque de joueurs locaux. Idem pour la Zambie championne d’Afrique en 2012. Beaucoup de ses joueurs évoluaient dans les championnats d’Afrique australe et autres. Des exemples sont légion. Peut-être la CAF s’est-elle rendue à l’évidence que la CAN était en réalité une Coupe d’Afrique des joueurs évoluant en Occident et ailleurs, et qu’il lui fallait une vraie Coupe d’Afrique des Nations. Pour nous qui assistons en live aux obsèques du Chan originel, marquons juste sur le cahier d’or des condoléances : « Mort par euthanasie pour défaut d’entretien, parce que orphelin de ses pères créateurs. La terre de nos ancêtres te sera…sévère ! ». RIP.