C’est la proposition faite par le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana du Commerce qui a présidé ce 12 août 2020 à Yaoundé en présence de la secrétaire générale Brusil Miranda Metou, la réunion de commercialisation du poisson issu de la production locale.
Afin de lui assurer une meilleure visibilité, il entend bientôt organiser avec le concours de la mairie de Yaoundé et d’ailleurs, des opérations spéciales de la commercialisation. De source fiable, le Cameroun a importé en 2018 225294220 T de poisson pour un montant de 154608457 FCFA. En 2019 près de 185751862 T de poissons de mer congelés ont été importées .L’enveloppe par an s’élève à 180 milliards de FCFA .Ce qui constitue l’une des raisons du déficit de la balance commerciale. A la concertation présidée à Yaoundé dans ce département ministériel le 13 janvier dernier sur le secteur poisson, la problématique d’approvisionnement des marchés en poisson produit localement était à l’ordre du jour. Il avait été décidé de la mise en place d’une stratégie visant à booster sa commercialisation.
La pandémie du coronavirus ayant obligé les pays à se replier à la consommation des produits du terroir, les pouvoirs publics camerounais pour l’exercice 2021 sont déterminés à mettre un accent particulier sur la politique de l’import-substitution afin de réduire la dépendance abusive de l’extérieur. Prenant part à la rencontre de ce 12 août 2020 au ministère du Commerce, Divine Ngala le Coordonnateur du projet aquaculture du ministère de l’Elevage, des Pêches et des industries animales, a rappelé que le Cameroun importe près de 230 mille tonnes l’an dernier, l’année 2019 était marquée par une production de 335 mille tonnes. Il a importé 2000 T de tilapias par exemple pour combler le gap. En plus de la formation des aquaculteurs, le gouvernement a signé une convention avec la Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation-MIRAP pour la vente du poisson dans ses marchés témoins.
Les participants ont relevé des difficultés à l’instar de à l’instar de la nécessité d’accroitre la production’ insuffisance des semences, le manque de financement, le coût élevé des alevins, des aliments etc. Mbang Ekoutou vice-présidente de la Chambre d’Agriculture pense qu’ : « On peut nous même fabriquer nos aliments de poisson, la composition n’est pas compliquée…l’absence des équipements de transformation sur place fait problème ».
La solution vient du gouvernement à en croire le patron du Commerce : « C’est la déstructuration totale, il n’y pas d’organisation, le gouvernement doit être un acteur et non un observateur de l’Interprofession…on va organiser des opérations spéciales de commercialisation, l’idéal c’est d’arriver à une structuration du secteur poisson. Nous prendrons des dispositions nécessaires, la même chose est entreprise avec la viande de bœuf dont la création des kiosques en envisagée. Nous allons avec le concours de la Mairie organiser des opérations même hors de Yaoundé ».