Le journaliste de la Crtv, en service à la station régionale de Garoua dans le Nord Cameroun, estime dans un texte parvenu à notre rédaction dans la soirée du 20 novembre 2020, qu’«en situation de démocratie, la guerre des médias est forcément un mauvais présage».
Les téléspectateurs camerounais d’ici et d’ailleurs assistent depuis plusieurs jours à une bataille médiatique entre Equinoxe TV et la télévision nationale au sujet de la rebondissante affaire Stéphanie Djomo. Réagissant à cette actualité, un Luc Perry Wandji craintif, pense dans une chronique dont Lebledparle.com vous livre ci-dessous l’intégralité, que cette guéguerre est annonciatrice d’un avenir tumultueux pour notre pays.
De la «guerre des médias»
Patrick Charaudeau nous apprend du haut de sa science que les médias sont des « manipulateurs manipulé ».
J’ajoute à ce mot éclairé, qu’en situation de démocratie, la « guerre des médias » est forcément un mauvais présage.
Elle est toujours révélatrice de contradictions et de dynamiques plus fondamentales qui travaillent l’âme d’une société, à un moment donné de son histoire.
Aussi, je précise que la « guerre des médias » est le signe annonciateur, probablement le plus tangible, des tranchées constituées, et d’une déliquescence du sens, au sein d’un corps social qui ne sait plus faire société.
On risque alors, si la saignée se prolonge, d’entrer en situation d’anomie, selon le mot d’Emile Durkheim qui désigne une situation de confusion ; où l’ordre social est un désordre.
Cameroun, ou l’urgence de panser…