Pour le propriétaire de Radio sport info (RSI), il ne revient pas aux fanatiques des réseaux sociaux de se prononcer sur la pertinence ou non de la démarche journalistique d’une chaîne de télévision professionnelle.
« À quel moment on est arrivé au niveau où la certification d’une démarche professionnelle en journalisme est une affaire de validation par les fans clubs sur les réseaux sociaux ?». se questionne rhétoriquement Martin Camus Mimb. Selon lui, «deux médias ont traité la même affaire avec des conclusions totalement opposées. Vraiment que le CNC fasse son travail. Équinoxe a fait sa part. Crtv aussi».
L’ampleur populaire qu’a pris les dossiers réalisés par la chaîne privée Equinoxe et la télévision nationale au sujet de l’affaire Stéphanie Djomo exaspère le commentateur sportif qui invite le Conseil national de la communication à donner on verdict. «Qu’on passe le temps à chipoter dessus m’agace. Le CNC s’est emballé pour moins que ça dans ce pays. Qu’il fasse son enquête librement. Il a des gens outillés comme Christophe Bobiokono Bobiokono. Après il sévit. Une histoire facilement vérifiable sur la démarche professionnelle devient la parole de X contre celle de Y. En plus ici, il y a deux choses qui s’affrontent : la bonne foi et la démarche journalistique. On peut se planter sur une info. Il n’y a pas un média au monde qui n’est pas passé par là. Et ça ne doit pas être la fin du monde. Ça ne tourne dans aucun pays au monde en affrontement entre deux médias et des confrères de ces médias avec des dérives langagières», poursuit-il.
«Le journaliste n’est pas un Dieu»
«Le journaliste n’est pas un Dieu. Il peut se tromper. Et il ne revient pas à un autre journaliste de le corriger pour l’humilier. Il doit cependant avoir l’humilité de faire son mea-culpa. Le journaliste est au service de l’information juste. Pour la profession, évitez d’étaler sur la place publique des affrontements qui ne servent à rien. C’est cette obstination qui peut donner l’impression que chacun se bat pour un Maître qu’on ne voit pas. Pourtant, chacun devrait se battre pour l’information et la profession. Que le CNC fasse son travail en toute impartialité», conclut Martin Camus Mimb.