Le leader du Mouvement agir et proche de Maurice Kamto estime que s’appesantir au niveau des places que devraient obtenir chaque région au concours de l’ENAM, c’est passer à côté du débat primordial.
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L’Ecole nationale d’Administration et de magistrature est selon Christian Penda Ekoka le reflet de la mal gouvernance et de la corruption qui minent le Cameroun. « En se focalisant sur la répartition des places en son sein, le débat sur l’ENAM ne questionne pas l’essentiel. On ne saurait dissocier cette institution du système structurellement corrompu de leadership et de gouvernance qui est la cause majeure de la destruction chaotique du pays. Au cœur de système se trouve le personnel d’encadrement administratif pour le façonnage duquel l’ENAM joue un rôle de premier plan », a déclaré l’ancien conseiller du président de la République Paul Biya.
Dans la suite de sa publication partagée sur ses comptes Twitter et Facebook, il propose une réforme de l’ENAM. « L’impératif de la réforme de l’Etat et de ses institutions concerne au premier chef l’ENAM. Menée à bien, cette réforme ne pourra échapper à la considération d’alternatives innovantes et ouvertes telles que, entre autres, la création dans les universités de facultés ou écoles affiliées d’administration publique avec diverses filières : finances publiques, santé, éducation, police, etc», propose-t-il. Durant la présidentielle de 2018, le candidat du SDF Joshua Osih avait évoqué dans son programme une mesure similaire, mais plus drastique à savoir : la fermeture pure et simple de l’ENAM.