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Un communiqué daté du 02 juillet dernier et signé du Secrétaire exécutif de l’Africa Forum, l’ex-président du Mozambique Joaquim Alberto Chissano, évoque les inquiétudes croissantes de cette institution pour la situation au Cameroun, les démarches qu’elle a entreprises auprès des autorités camerounaises, et le Colloque sur le Cameroun qu’elle envisage d’organiser pour s’informer de la manière la plus complète possible sur la situation qui prévaut dans le pays.
À travers un communiqué signé ce mardi 09 juillet 2019, le Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie, soutient l’initiative de ces anciens Chef d’Etats. « Le MANIDEM préconise, face au refus de parler de politique du régime de Monsieur Biya avec ses compatriotes, en dehors de joutes électorales, de prêter une oreille attentive à quelques initiatives africaines. C’est le cas notamment de cette proposition historique du Forum Africain qui regroupe des anciens chefs d’États et gouvernement africains et d’autres personnalités africains de premier plan qui ambitionnent de rassembler les kamerunais de tout bord pour trouver une issue politique aux crises multiformes qui embrasent le pays », indique le communiqué qui précise par la suite que « Le MANIDEM soutient cette initiative parce qu’il est convaincu que c’est l’unique voie de succès ».
Joseph Léa Ngoula, Analyste politique et sécuritaire a proposé aux lecteurs une réflexion sur l’initiative des anciens chefs d’État africains sur le Cameroun, qui selon lui, peut représenter une vraie opportunité de réconciliation et de pacification d’un pays au bord de l’implosion. L’UA doit appuyer cette initiative, pense-t-il.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Soutien à l’initiative du FORUM AFRICAIN sur le Kamerun
Mai 2017 –Juillet 2019 : 26 mois que le Kamerun vit une crise dite anglophone, que les pouvoirs publics ont analysée comme un épi phénomène, « importé » par quelques agitateurs, tapis dans l’ombre à l’étranger. Et qu’ils ont entrepris d’étouffer par la force militaire. Les résultats sont catastrophiques : on parle de près de deux mille morts et de six cent mille déplacés, entraînant une économie exsangue.
Sans attendre la catastrophe que tout le monde constate aujourd’hui, le MANIDEM a publié une déclaration intitulée « Biya surpris par les désastres de sa politique », déclaration qui se terminait par une proposition de démarche en trois phases :
- 1. Une proposition des cessez-le feu,
- 2. Un dialogue inclusif franc et sincère,
- 3. Une action humanitaire d’envergure, en liaison avec le processus de réconciliation nationale.
Les stratégies du pouvoir n’ont pas convaincu les forces internationales, qui demandaient que soit organisé un dialogue inclusif. Leur insistance a amené le Président Biya à faire annoncer par son Premier ministre son intention de dialoguer.
Toutes les manifestations qui se déroulent depuis cette annonce, vont dans le sens de ce que Ruben UM NYOBE appelait « créer le vide politique », c’est-à-dire éviter que les kamerunais, qui ont une opinion politique sur un quelconque sujet puissent le mettre en débat.
Il en est donc de ce dialogue, comme de tous ceux qui se fondent sur une vision, qui exclurait d’un dialogue national certains compatriotes au nom des crimes ou autres fautes qu’ils auraient commis contre leur pays ou le régime qui le gouverne.
Des voix officielles s’élèvent depuis quelques temps, venant de puissances prédatrices. Il convient de s’en méfier, parce que comme on dit « un train peut en cacher un autre ».
Le MANIDEM préconise, face au refus de parler de politique du régime de Monsieur Biya avec ses compatriotes, en dehors de joutes électorales, de prêter une oreille attentive à quelques initiatives africaines.
C’est le cas notamment de cette proposition historique du Forum Africain qui regroupe des anciens chefs d’États et gouvernement africains et d’autres personnalités africains de premier plan qui ambitionnent de rassembler les kamerunais de tout bord pour trouver une issue politique aux crises multiformes qui embrasent le pays.
Le MANIDEM soutient cette initiative parce qu’il est convaincu que c’est l’unique voie de succès.
Fait à Douala, le 09 juillet 2019
Pour le Bureau Politique,
Le Président National
YEBGA Dieudonné
Tél. : +237 699 50 42 10 / +237 679 50 42 10
