Le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie l’a fait savoir à travers une déclaration de son bureau politique en date du 18 novembre 2020.

Bolloré remporte sa bataille judiciaire contre le Port Autonome de Douala
DIT, alors concessionnaire en fin de contrat du terminal à conteneur du port de la capitale économique camerounais a été exclue en fin 2019, d’un appel d’offres pour la gestion dudit terminal. La filiale de Bolloré dit avoir été contraint de recourir au tribunal arbitral CCI, en application de la convention de concession de 2004 sur les deux points suivants : partage des frais de stationnement entre le Port Autonome de Douala (PAD) et DIT et empêchement de DIT à participer à l’appel d’offres lancé en janvier 2018.
Le 13 novembre 2020, le tribunal arbitral CCI a condamné le Port Autonome de Douala (PAD) à verser à Douala International Terminal (DIT), filiale des Groupes APMT et Bolloré, des dommages et intérêts et à relancer un avis d’appel d’offres ouvert incluant DIT.
La colère du Manidem
Cette décision judiciaire n’a pas été bien accueillie par le Manidem qui n’a pas manqué d’exprimer son mécontentement à travers deux déclarations dont nous avons eu des copies. Le bureau politique du Manidem pense que « cette décision révolte et provoque les Kamerunaises et Kamerunais soucieux d’abolir l’esclavage économique qui sévit dans notre pays depuis toujours ».
Le parti politique dirigé par Anicet Ekane est très clair dans sa déclaration. « Aucun tribunal au monde ne peut obliger le Kamerun à se soumettre à une relation léonine. C’est cela être indépendant ! C’est le seul combat qui vaille ».
L’appel à mobilisation du Manidem
Le parti politique au-delà de l’expression de sa colère, souhaite que les camerounaises agissent par rapport à ce dossier. « Comme toujours, par-delà les clivages partisans, le Manidem appelle la communauté nationale à se mobiliser sur cette question d’intérêt national pour obtenir : 1- que le gouvernement fasse le point, publiquement sur toutes les privatisations en commençant par celle du terminal convoité par Bolloré ; qu’une discussion publique soit ouverte pour que les meilleures idées de reprise, restructuration et relance de toutes nos entreprises stratégiques privatisées (électricité, transport, etc.) soient sélectionnées et appliquées ».
Les responsables du Port Autonome de Douala (PAD) ne se sont pas encore prononcés sur ce rebondissement juridique.