Monsieur Maurice Kengne Kamga, Ministre Plénipotentiaire, a été élu Juge au Tribunal International du Droit de la Mer (TIDM) à Hambourg, le 24 août 2020, par les 168 États parties à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, en obtenant plus des 2/3 des votes requis, à l’instar des candidats David Attard de la République de Malte, Ida Caracciolo d’Italie, Jielong Duan de Chine, Maria Teresa Infante Caffi du Chili, et Markiyan Kulyk de l’Ukraine. Le Siège réservé à l’Amérique latine et les Caraïbes reste encore à pourvoir, aucun candidat n’ayant obtenu les 2/3 des votes des représentants des États parties présents et votants.
Un rayonnement diplomatique salué par Me Akeré Muna. « Après le père du droit de la mer l’emblématique diplomate juriste et panafricain feu Paul Bamela Engo; un diplomate/juriste camerounais expérimenté, Prof. Maurice Kegne Kamga élu le 24 août dernier juge au Tribunal international du droit de la mer. Le génie camerounais célébré! », écrit l’Avocat sur Twitter.
Lebledparle.com vous propose le portrait du camerounais dressé par Me Amedee Dimitri Touko Tom sur facebook le mardi 25 août 2020.
Election du Professeur Maurice Kengne Kamga au Tribunal international du droit de la mer à Hambourg (Allemagne).
Le diplomate et universitaire camerounais vient, en effet, d’être élu, ce 24 août 2020, à un poste de juge du Tribunal de Hambourg, par les 168 États parties à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Les élections ont eu lieu à New York, au siège de l’Organisation mondiale.
Le nouveau poste de l’un des meilleurs juristes internationalistes de sa génération est le résultat d’une formation académique et d’une carrière professionnelle exceptionnelle.
Après l’obtention de son Baccalauréat en 1986 au Lycée de New-Bell à Douala, le jeune Kamga a étudié le Droit public à l’Université de Yaoundé, où il a obtenu une Licence (1989), une Maîtrise (1990) et un Diplôme d’études approfondies (1991).
Après son admission à l’Institut des relations internationales du Cameroun en 1990, il y a soutenu une Maîtrise en Relations internationales, option diplomatie, en 1991, et une thèse de doctorat en mai 1994.
Intégré dans le corps diplomatique camerounais au cours du même mois de mai 1994, le jeune diplomate n’a pas mis long au Ministère des Relations extérieures avant de s’envoler en Suisse, après avoir été désigné comme le neuvième lauréat de la bourse Hamilton S. Amerasinghe, que les Nations Unies offrent chaque année à un candidat particulièrement prometteur aux fins d’une spécialisation en droit de la mer.
Dans le cadre de cette prestigieuse bourse, le Camerounais a engagé de nouvelles études internationales à l’Institut universitaire de hautes études internationales, où il a obtenu un Diplôme d’études spécialisées et un doctorat en droit international de la mer.
Après la publication de sa deuxième thèse de doctorat, intitulée « Délimitation maritime sur la côte atlantique africaine », M. Kamga est alors revenu au Cameroun où il a travaillé comme Conseiller juridique au Minrex et professeur associé à l’IRIC.
En 2008, M. Kamga a été recruté comme Secrétaire juridique de la Cour internationale de Justice de la Haye (à ne pas confondre avec la Cour pénale internationale). Dans ses fonctions qu’il occupera jusqu’au 30 septembre 2020, il a acquis une précieuse expérience auprès des juges de cette juridiction. Il a combiné ses fonctions à la Cour avec une intense activité académique dans plusieurs universités africaines et européennes. Ce parcours académique a justement été sanctionné par l’obtention d’une Habilitation à Diriger les Recherches, le plus haut diplôme dans le système universitaire français, à l’Université de Paris Nanterre.
Auteur de plusieurs ouvrages et articles, le Ministre plénipotentiaire dans la diplomatie camerounaise a donc manifestement le profil de l’emploi, pour un poste avec le rang de Vice-Secrétaire général des Nations Unies.
Il prêtera serment le 1er octobre prochain, pour un mandat de neuf ans, renouvelable.
La brillante élection de ce natif de Bandjoun (où il est d’ailleurs grand notable à la Cour royale) est donc un motif de satisfaction pour le Cameroun et l’Union africaine, qui avait endossé sa candidature.