Le journaliste Xavier Messè affirme être victime des menaces pérennantes suite à sa publication relative à l’échange entre le président Macron et l’activiste Calibri Calibrio.
C’est sur sa page Facebook que l’enseignant à l’École supérieure des Sciences et techniques de l’Information et de la Communication (Esstic) a rendu publique cette information.
En effet en date du 24 février 2020, Xavier Messè dans un texte intitulé « la France n’a pas d’amis… », indiquait que la sortie du président Macron devant l’activiste camerounais était minutieusement préparée : « La communication du président de la République et le trajet qu’il emprunte entre les stands sont minutieusement préparés. Si l’activiste camerounais a infiltré la sécurité, le protocole et la communication du président français pour passer son message, cela est de bonne guerre », écrivait-il. Dans la foulée, le directeur de Humanitarian TV critiquait le système politique camerounais qui interdit systématiquement les manifestations publiques au Cameroun.
Une publication jugée contraignante
Le 26 février 2020, le journaliste est revenu sur cette publication faisant savoir qu’il est la cible des menaces de plusieurs personnalités.
Ci-dessous, la publication de Xavier Messè…
MENACES
« La France n’a pas d’amis… »
C’est le titre de l’article que j’ai publié lundi sur ma page Facebook, à propos de la sortie du président français Emmanuel Macron lors de son passage au Salon de l’agriculture de Paris.
Après sa publication, plusieurs personnalités (identifiées) m’ont appelé au téléphone, je résume ici leurs propos menaçants :
1 — « Pourquoi tu n’as pas condamné les propos d’Emmanuel Macron dans ton post ? »
2 — « Tu dis que le Cameroun n’est pas plus fort que la Libye, la Côte d’Ivoire ou le Soudan ; la France peut saisir le Conseil de sécurité de l’ONU contre le Cameroun. Il faut que tu saches que le Conseil de sécurité a cinq membres permanents… »
3 — « Tu as voulu recruter Jean Bruno Tagne à HTV, lorsqu’il a été licencié de Canal 2… »
4 — « Nous savons que tu roules pour un parti d’opposition… »
5 — « Ta formation en France avait été financée par les milieux catholiques dont on connaît les ramifications au Cameroun… »
6 — « Une démarche est en cours auprès des promoteurs de la chaîne HTV pour obtenir ton limogeage. »
Après avoir longuement réfléchi, j’ai décidé de rendre publics ces propos. Je laisse aux lecteurs le soin de les apprécier, dans une démocratie !