Dimanche, après la libération de Ni John Fru Ndi, enlevé le samedi 27 avril 2019, Le président du Syndicat national des journalistes du Cameroun qualifie le leader du SDF d’ « escroc politique qui va légitimer les actes de brigandage au parlement ».
« Ce qui est évident c’est que Monsieur Fru Ndi n’a pas été enlevé. Il a fait croire qu’il a été enlevé. Ce sont des choses constantes que l’on observe. Il n’a pas dit qu’il a été enlevé et il fait croire qu’l a été enlevé. Il ne dit as la vérité sur ses entretiens avec les Ambazoniens qui ont vite fait d’envoyer les vidéos et les enregistrements de ce qu’ils se sont dit », a déclaré le rédacteur en chef adjoint du quotidien Le Jour au cours de l’émission « 7 hebdo » diffusé le 28 avril 2019 sur la télévision STV.
Selon lui, le fait pour Fru Ndi de rappeler le discours du député anglophone Wirba au Parlement est une forme de légitimation des tueries enregistrées dans le conflit au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Il n’hésite pas à le qualifier d’ « escroc politique qui va légitimer les actes de brigandage au parlement ». Il estime que John Fru Ndi fait du « chantage à l’autorité établie ».
Le leader de l’opposition camerounaise, pris en otage samedi dans la matinée dans la localité de Kumbo (Nord-Ouest) par de présumés sécessionnistes anglophones, alors qu’il accompagnait à sa dernière demeure le président du groupe parlementaire de son parti, a retrouvé la liberté dans la même journée. Ce qui fait dire à certains journaux depuis lundi 29 avril, qu’il s’agit d’un pseudo enlèvement. Toujours selon Dénis Nkwebo, mais cette fois sur son compte Facebook, « Le SDF est tellement habitué à l’achat de conscience que son vice-président Josua Osih accuse la presse. Depuis sa déculottée à la dernière élection présidentielle, on n’avait plus eu droit à l’arrogance de ce politicien. L’enlèvement de Fru Ndi est le coup le plus tordu de notre histoire politique récente. Le communiqué du SDF qui accuse la presse est signé d’un dirigeant politique affolé dont le discours ambigu lui a valu une grande humiliation électorale en octobre 2019. »