Lebledparle.com, CWT
À l’occasion de la 132ème édition de la fête du travail 2018, le président de l’UGTC (Union Générale des Travailleurs du Cameroun) a été l’invité de RFI. au cours, il a passé plusieurs points en revue notamment les soubresauts judiciaires qu’a connu Vincent Bolloré et quelques du groupe éponyme la semaine dernière.
Il estime que le départ de Bolloré ne va pas affecter le tissu économique de l’Afrique, plutôt c’est une aubaine pour voir émerger les hommes d’affaires africains dans ce domaine. «Si Vincent Bolloré s’en va, ce ne sera pas la mort de l’Afrique. Nous avons ici des hommes d’affaires qui peuvent aussi faire ce travail», déclare Isaac Bissala sur RFI ce matin.
La garde à vue suivie de la mise en examen de Vincent Bolloré a fait les choux gras de la presse et les débats télévisés au Cameroun. Dans le programme Droit de réponse diffusé tous les dimanches sur Equinoxe télévision, Me Simon Kack Kack a déclaré que l’enquête et les poursuites contre Bolloré auraient dû avoir lieu au Cameroun, mais que les autorités n’ont pas voulu qu’elles soient engagées. « Ce qui arrive aujourd’hui en France aurait dû arriver au Cameroun il y a dix ans. La société Progrosa dirigée par Monsieur Jacques Dupuydauby qui a déposé cette plainte en France l’avait déjà déposée au Cameroun en 2008. La justice camerounaise avait été saisie mais curieusement dans ce dossier et ça je vais le dire ici le magistrat qui avait la charge de ce dossier et qui a eu l’outrecuidance de convoquer Bolloré, je peux dire qu’il avait été sanctionné. Quand le mouvement est arrivé on l’a affecté dans une ville de la région du Sud-Ouest où il n’arrivait même pas à accéder parce qu’en réalité on l’a affecté là-bas pendant près de 3 ans et il n’avait pour seule activité que l’apprentissage de l’anglais. Il ne faisait donc plus le travail de magistrat », fait savoir le Juriste.
