Le ministre des finances l’a fait savoir le 25 octobre 2018 à Yaoundé, la capitale, lors du roadshow de l’emprunt obligataire 2018-2023 de l’Etat du Cameroun
Le ministre des Finances, entendait non seulement rassurer les investisseurs sur les marges de manœuvres dont dispose encore le pays en matière d’endettement, mais répondait aussi implicitement aux récriminations faites ces dernières années par le FMI, au sujet de la politique d’endettement du Cameroun.
«Il me plait de le dire avec force, pour tordre le cou à une fausse opinion mais largement répandue, que le Cameroun fait partie des 15 pays les moins endettés de l’Afrique, avec un taux d’endettement inférieur à 34% du PIB» a t-il indiqué.
En effet, cette institution de Bretton Woods, selon laquelle «le Cameroun présente toujours un risque de surendettement élevé», selon un rapport publié en août 2018, reproche à la locomotive économique de la zone CEMAC un endettement accéléré depuis l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE (Pays pauvre et très endetté) en 2006. Pour preuve, souligne le FMI, le stock de la dette du Cameroun vis-à-vis de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux a cru de 5% du PIB, depuis 2016.
Dans le même temps, ce partenaire du gouvernement camerounais s’inquiète de la tendance qu’affiche le pays, à privilégier l’endettement non concessionnel, au détriment d’un endettement à taux concessionnel, réputé moins coûteux (taux d’intérêts de moins de 1%), en dépit des conditionnalités jugées souvent draconiennes.