Pour l’humoriste et chroniqueur de Radio France Internationale (RFI) Mamane, qui s’est intéressé dans Afrique Matin de ce 20 février au Cameroun lors sa tranche d’antenne, le tribalisme qui a cours au Cameroun en ce moment est une technique de diversion pour faire oublier « le bilan du président fondateur (Paul Biya, Ndlr) »
« Le tribalisme au Gondoana (Cameroun, Ndlr) c’est une technique de diversion, une technique du bouc émissaire. Pendant que tu parles de ton voisin tu oublies président fondateur. », dit l’artiste dans sa chronique.
Entre manque de routes, d’hôpitaux, d’écoles et la mauvaise gouvernance, Mamane croit savoir que pendant que les Camerounais se tirent dessus au quotidien à causent des divergences ethniques, le pouvoir en place tire son épingle du jeu, car il n’est pas questionné sur ce qu’il aura fait pendant 37 ans de gouvernance du chef de l’Etat Paul Biya, alias « Président Fondateur ».
Pour présenter la manifestation de ce tribalisme d’Etat au « Gondoana », le chroniqueur énumère les clichés utilisés au quotidien. Les préjugés sur les « Gondoanais de la forêt », plus connus comme ces gens qui aiment tellement le pouvoir et qui veulent y rester à tous les prix, envoyant les autres se battre ailleurs. Les clichés sur les « Gondoanais de la montagne », qui aiment rester entre eux, qui ont tout acheté le pays parce qu’ayant beaucoup d’argent. Ceux-ci, qu’il faut absolument écarter du pouvoir. Il cite évoque également le cliché sur ceux du « Gondoana maritime », à qui on ne peut donner le pouvoir, pour éviter qu’il « sentent le poisson », dans les postes de responsabilité, entre autres.
« C’est exactement ça la définition du tribalisme dans le petit Gondonais illustré », conclut Mamane.
Ci-dessous, l’audio :