L’avocat de l’Ecrivain et Professeur de littérature d’origine camerounaise a fait cette déclaration sur les antennes de Radio France Internationale (RFI) ce jeudi 28 décembre 2017.
Après sa libération en matinée du mercredi 27 décembre 2017, Patrice Nganang a été expulsé du Cameroun quelques heures après à destination des États-Unis dans un vol d’Ethiopian Airlines. L’expulsion de celui qui avait promis la mort au président de la république pour les USA, a montré que l’Etat du Cameroun le considère comme un citoyen américain en décidant de confisquer son passeport camerounais. « Le procureur qui m’a reçu, m’a dit verbalement que ‘ »nous retenons le passeport camerounais de monsieur Nganang et nous le considérons comme un citoyen américain en situation irrégulière au Cameroun et nous l’expulsons » », a indiqué Me Simh au micro de RFI.
L’Avocat souligne sur les antennes de RFI que le rapatriement de son client a été bien organisé et que ce n’est pas le procureur qui détermine la nationalité de quelqu’un. « Ce n’est pas à un procureur de retenir un passeport et de dire « vous n’êtes pas camerounais ». Et c’était bien organisé parce que ça se passe il est 12h à Yaoundé après l’audience. Et à 14h, il était dans un avion déjà. Donc tout était déjà préparé », ajoute l’homme en robe noire.
L’homme de loi trouve la procédure prise par le gouvernement illégale et explique ensuite le mécanisme qui permet de supprimer la nationalité à un individu. « En réalité, ce qui a été fait, est parfaitement en marge de la loi. Monsieur Nganang est camerounais, il a un passeport américain. Il faut une procédure particulière pour qu’un juge prenne une décision lui retirant la nationalité camerounaise, ça n’a pas été fait », s’insurge-t-il.
Me Simh dit vouloir se concerter avec son client (Patrice Nganang) avant d’initier ou pas une procédure d’appel.
Ce mercredi 27 décembre en marge du conseil d’administration de la CRTV, le ministre de la communication porte-parole du gouvernement a réagi après la libération de Patrice Nganang. Paul Biya a libéré Patrice Nganang « parce que le monde est entrain de célébrer les fêtes de fin d’année », a-t-il dit.