Dans une tribune publiée sur sa page Facebook ce jeudi 01 novembre 2018, le Journaliste Paul Mahel attire l’attention des camerounais sur l’exacerbation à outrance de la division entre camerounais. Il pense que nous ne faisons que mettre au feu et il peut finir par avoir un embrasement. Il fustige également l’absence de parole des autorités.
NOUS JOUONS AVEC LE FEU
L’exacerbation du discours de la haine et du tribalisme sur les réseaux sociaux et même en dehors prend des proportions de plus en plus inquiétantes. Chaque jour un peu plus on dresse les camerounais les uns contre les autres. D’abord ils ont commencé en disant qu’il y a un problème entre les anglophones et les francophones. Ensuite c’est devenu une affaire Bamis # Betis. Maintenant le pays est partagé entre les « sardinards » d’un côté et les « tontinards » de l’autre.
Ce qui me surprend surtout, c’est qu’aucune voix officielle ne se fait entendre pour condamner cette dérive. Pourtant on a vu ailleurs les conséquences désastreuses de ce type de comportement.
Faut-il attendre qu’un jour deux Camerounais s’entretuent ou que des affrontements inter communautaires se déclenchent pour réagir?
Au nom de quoi certains peuvent-ils penser qu’ils sont meilleurs que les autres?
Pourquoi le fait de penser différemment fait-il d’un citoyen un ennemi public?
Pourquoi être de l’opposition est assimilé à l’anti patriotisme?
Nous avons l’habitude de penser que le Cameroun est un pays appart mais rappelons-nous que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Aujourd’hui plus que jamais nous avons besoin de construire une nation. Pour cela nous avons plus que jamais besoin d’une idéologie unanimisante et d’un référentiel identitaire commun. En prenons-nous le chemin? Il me semble que NON. Le Cameroun est un grand pays, tachons d’en être à la hauteur et d’en faire une grande nation.