Il a fait cette déclaration le dimanche 30 juillet 2017, date des deux ans d’emprisonnement d’Ahmed Abba au Cameroun.
Le journaliste Xavier Messé, directeur des rédactions de l’Anecdote, estime que la loi en vertu de laquelle Ahmed Abba a été condamnéE, la loi antiterroriste de 2014, pèse sur tous les journalistes au Cameroun : « Cette loi est arrivée et a neutralisé la mobilisation des journalistes. Ce qui fait que chaque journaliste, même en écrivant une ligne dans son organe de presse, écrivait avec la trouille au dos. Pour un rien, on pouvait vous arrêter parce que vous soutenez quelqu’un qui est accusé d’acte de terrorisme. Cette loi, qui est comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête de tous les journalistes camerounais, a fait qu’il n’y a pas eu du coup une grande mobilisation. Ahmed Abba n’est pas un terroriste, c’est un journaliste qui faisait son travail normalement. Mais peut-être que l’on peut accuser beaucoup de journalistes de ne pas révéler leurs sources d’information. Personne ne le fait ou du moins, les vrais journalistes ne le font pas ».
Aujourd’hui, le correspondant de RFI en haoussa attend son procès en appel. En première instance, il a été condamné par le tribunal militaire à dix ans de prison pour non-dénonciation et blanchiment du produit d’un acte terroriste. Condamné alors qu’il n’a fait que son travail de journaliste.
Il doit comparaître de nouveau jeudi, pour la première audience de son procès en appel. Et à la veille de cette audience, Reporters sans frontières (RSF) a donc décidé de créer un comité de soutien pour Ahmed Abba comme l’a rapporté Lebledparle.com.