C’est la question que nous sommes en droit de nous poser dans ce contexte marqué par l’organisation de la CAN féminine qui aura lieu dans les prochains mois au Cameroun.
S’il est vrai que l’organisation d’une compétition sportive dépend en majorité des infrastructures telles que les stades, les routes ou encore les établissements d’accueil, il est aussi vrai que la présence de l’hymne participe à galvaniser les différents acteurs qui se rencontrent. C’est un déterminant auquel les comités d’organisation accordent beaucoup d’importance.
Pour comprendre le rôle de l’hymne sportif, il faut remonter dans les années 1896 lors des premiers jeux olympiques (JO) modernes organisés à Athènes. Le monde entier découvre alors pour la première fois une chanson dédié à une compétition. Spyros Samaras est le nom de cet auteur qui donne au mouvement sportif son premier bébé. La chanson fera le tour du monde jusqu’en 1960 aux jeux de Rome. Le comité olympique décide de remplacer la chanson de Spyros par le chef-d’œuvre de Samaras-Palamas qui a été adopté définitivement comme la chanson officielle des jeux. A la suite des JO, d’autres fédérations sportives vont également adopter des chansons (hymnes) qui seront entonnés lors des cérémonies d’ouvertures de certaines compétitions comme le coupe du monde de football.
Ce n’est pas un hasard si les autorités sportives du monde entier ont décidé de faire composer un hymne officiel lors de grands rendez-vous sportifs comme la CAN ou encore les jeux olympiques; c’est justement parce que ces chansons participent à galvaniser les troupes. Ils permettent de parler un même langage, de se comprendre et surtout de se faire à l’idée que ce n’est qu’un jeu. De l’avis de certains amoureux de sports, l’hymne constitue un élément d’identité pour ces événements qu’on ne vit qu’une fois tous les 2 ans. C’est un facteur de fédération de l’ensemble des personnes qui font ou non le déplacement pour y assister “ Qui ne se souvient pas de la coupe du monde de football d’Italie en 1990 avec cette célèbre chanson de Gianna Nannini et Edoardo Bennato qui a fait danser le monde entier? Qui peut dire qu’il a oublié les paroles de “la cour des grands” de Youssou N’dour et Axelle Red lors de la même compétition en France en 1998? Ce sont des moments qui montrent que le sport peut rallier des peuples. « Vivement que l’hymne choisi pour cette CAN féminine nous fasse également vibrer. » déclarait monsieur Yan-Marie Mintsa.
© Simon MBELEK, Correspondance