Marzouka Oummou Hani a comparu devant le juge aux environs de 10H30. Elle était assistée de Me Koulagna, collaborateur de Me Deugoue, l’un des membres du consortium d’avocat (environ 10 avocats) qui a décidé d’assurer la défense de la jeune romancière. Selon les informations obtenues par Lebledparle.com, le tribunal était constitué du juge M. Nyobe, Magistrat hors échelon et du représentant du Ministère public. La présence du plaignant, Mohaman Ahman, chef du village Idool n’était pas en reste. Ce dernier, était accompagné de son avocat Me Kassiya.
La localité d’Idool a été choisi comme cadre spatial de l’histoire racontée par la jeune écrivaine. Apparemment vexé par le contenu de ces écrits, le chef de ce village a servi à l’auteure qu’il accuse de diffamation. Il lui reproche notamment, d’avoir dépeint dans cette œuvre, des réalités erronées qui porteraient atteinte à la réputation du village. Le roman de Marzouka Oummou Hani, dénonce les pratiques patriarcales oppressives de la jeune fille telles que les mariages forcés, les violences conjugales, le machisme, les superstitions et la liste est non exhaustive.
L’arbitrage du délégué régional du Minac de l’Adamoua
Dans une correspondance adressée au ministre de la Culture, le délégué de la Culture de la région concernée par l’affaire a décidé de donner raison au Chef de village après dit-il « avoir écouté les deux parties ». Il estime que le livre doit être retiré du marché et réédité avec un contenu modifié. Mohaman Ahman le plaignant, réclame à l’auteure de 17 ans et à son éditeur, 150 millions de Fcfa de dommages. Le procès a été reporté au 17 août prochain. Affaire à suivre….