C’est le conseil que l’universitaire a prodigué au préfet des Hauts-Plateaux Yampen Ousmanou dans le conflit qui l’oppose désormais au Roi des Bamendjou Jean Philippe Rameau Sokoudjou.
La sortie qui fâche
La sortie osée du préfet du département des Hauts-Plateaux s’adressant au chef de 2ème degré du groupement Bamendjou le 20 janvier 2021 n’a de cesse de lui causer du tort. En effet, dans une note de mise au point, l’autorité publique interdit au roi Sokoudjou de faire encore des sorties intempestives sur la toile car les propos de ce dernier sont selon lui, de nature à mettre en péril les idéaux de la Nation.
Après le Laakam, le député SDF Jean Michel Nintcheu, c’est le Pr Jean Bahébeck qui trouve condescendante, la sortie de l’administrateur civil vis-à-vis du monarque de 83 ans.
« Est-ce qu’il écrirait comme ça au Sultan ? Est-ce qu’il affronterait avec une telle effronterie le Sultant ? Non ! S’il ne peut affronter le Sultant comme ça, si par hasard il était préfet à Foumban, il n’a pas le droit de parler comme ça au Chef des Bamendjou », s’est indigné l’universitaire sur le plateau de « Face à l’Actu » diffusée sur Spectrum Television (STV).
Humilité
Pour le Pr Bahébeck, au lieu de brandir des menaces, le diplômé de l’ENAM a plutôt à apprendre du roi qui porte sur lui, plusieurs années d’expériences de la vie : « La chefferie de Bamendjou est la propriété du chef des Bamendjou. Le chef Bamendjou c’est un ancêtre qui a combattu pendant la colonisation et qui récemment, en faveur de la démocratie, est rentré dans sa chefferie et a aidé le RDPC. Il a un DER à aller voir ce type, à se réconcilier et à apprendre de lui. Il assume ses réunions dans son domicile », a-t-il conseillé.
Au besoin, ressortissant du Noun comme le sultan roi des Bamoun, Yampen Ousmanou ferait mieux d’aller à sa rencontre : « Que le préfet Yampen aille apprendre ou bien qu’il aille demander conseil au Sultan Mbombo Njoya et j’interpelle aussi le sultan, qu’il conseille son type parce que c’est son sujet », a ajouté le militant de l’UPC.
Le chef mérite le respect
Pour davantage condamner l’ultimatum du préfet, il prend pour exemple l’attitude du président Paul Biya envers les autorités traditionnelles : « Est-ce qu’il a entendu Paul Biya parler d’un chef de l’Ouest ? On ne parle pas n’importe comment à ces gens-là. Ils sont en même temps une puissance. Ils ont une fonction d’auxiliaires, mais ne sont pas des auxiliaires », a réitéré l’homme politique.