More women in politics dénonce le manque de parité dans la désignation des membres du Conseil Constitutionnel. Sur les 11 membres, il n’y a qu’une seule femme, Arrey Florence Rita, ancienne Vice-présidente du Tribunal Pénal international pour le Rwanda.
« Il est important que le Chef de l’Etat soit cohérent et pose des actions concrètes qui s’adossent à sa vision politique. Et c’est pour cela que ma foi, il est important de dire que nous aurions voulu avoir au moins trois femmes dans le Conseil constitutionnel. Il ne manque pas de femmes juristes dans ce pays ; il ne manque pas de femmes anciennes ministres dans ce pays, ni de femmes juristes de haut vol dans ce pays qui sont spécialistes du Droit constitutionnel », s’est insurgée Pr Justine Diffo, coordonnatrice régional du mouvement More Women in Politics.
A l’approche des échéances électorales qui approchent, l’enseignante de droit souhaite que le Chef de l’Etat se rattrape en respectant l’approche genre. « Vu le poids démographique des femmes et vu le poids électoral des femmes parce que les inscriptions des femmes sur les listes électorales ont sensiblement augmenté avec le travail que nous faisons sur le terrain, il est important que d’ici aux prochaines échéances électorales, que nous ayons un décret d’application du Code électoral qui fixe un quota minimal de 30% de femmes sur les listes électorales aux différents scrutins. De ramener le chiffre symbolique d’une femme sur dix sur une liste à au moins trois ou quatre. Et pourquoi pas moitié-moitié », a-t-elle dit.