A la suite de la mise en vigueur de la taxation des transferts mobiles au Cameroun le 1er janvier 2022, le Pr Prosper Nkou Mvondo jette l’anathème sur les fonctionnaires.
Depuis le 1er janvier 2022, les usagers des téléphones mobiles doivent payer une taxe de 0,2% chaque fois qu’ils effectuent un envoi ou retrait d’argent comme l’indique le projet de loi des finances : « La taxe est liquidée de 0,2 % du montant transféré ou retiré. Cette taxe sur les transferts d’argent est collectée par entreprises et reversée mensuellement au plus tard le 25 du mois qui suit celui au cours duquel les opérations ont été réalisées auprès de leur centre des impôts de rattachement », peut-on y lire.
Depuis la mise en vigueur d cette décision il y a trois jours, les langues se délient. Le président du Parti Univers est de ceux qui s’en offusquent : « Nos fonctionnaires se comportent comme des souris. La différence est que lorsqu’une souris mange et est rassasié, elle se repose. Nos fonctionnaires eux ne s’arrêtent pas. Ils vivent continuellement sur le dos de l’Etat. Et c’est au petit peuple de payer », a-t-il déclaré au cours de l’émission Club d’élites sur Vision 4 dimanche 2 janvier 2022.
Dans un communiqué daté du 28 novembre 2021, l’Association camerounaise pour la défense des droits des contribuables (ACDC) a disait « non à la double imposition introduite dans le projet de loi de finances 2022, qui prévoit la création de la taxe sur le transfert d’argent ».
Mazou Mouliom, président de l’Acdc, voyait en cela, une manière d’enterrer la monnaie électronique : « Le fait c’est que cette taxe-là est prélevée pendant le transfert, mais aussi au retrait. Si vous avez transféré 10 000 francs à quelqu’un, vous supportez les 0,2 %. Pendant le retrait, vous devez aussi supporter les 0,2 %. C’est une façon de tuer la monnaie électronique et décourager les opérations par voie électronique »,