Alors qu’on semblait observait une période d’accalmie dans l’Extrême-Nord depuis un moment, l’insécurité revient de plus belle avec la recrudescence des enlèvements avec demande de rançons. L’incertitude continue de croître dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Un récent rapport du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a révélé que plus de 82 civils avaient été enlevés par des hommes armés non identifiés dans les provinces de Logone et Chari, dans la région de l’Extrême-Nord, en février. « Si plusieurs personnes ont été libérées, souvent après le paiement de rançon, plusieurs autres seraient encore en captivité. Des jeunes garçons et filles ont également été portés disparus. Des sources avisées soupçonnent des recrutements forcés », peut-on lire dans ce rapport.
Une insécurité sans cesse grandissante
Outre les enlèvements, d’autres drames liés à la présence des groupes armés dans la zone surviennent régulièrement. « Les localités situées à proximité des monts Mandara (Mayo-Sava et Mayo-Tsanaga), ainsi que celles situées dans et autour du lac Tchad, ont continué d’être les plus affectées. Au moins 23 civils ont été tués et 24 blessés au cours de ces incidents, et de nombreux biens des populations ont été pillés et/ou détruits », rapporte le programme onusien.
L’insécurité n’est pas sans conséquence dans le Logone et Chari. Elle a causé le déplacement de plus d’un millier de personne. « Ce qui porte à plus de 6 000, l’effectif des personnes déplacées internes enregistrées dans la région depuis janvier 2023 », fait savoir OCHA.