En politique les tacles irréguliers sont permis. C’est ce qu’a fait le candidat SDF invité Afrique de RFI ce mercredi 19 septembre 2018. En ligne de Yaoundé, avec Christophe Boisbouvier Joshua Osih se présente comme le prochain vainqueur du scrutin du 7 octobre en bottant en touche les capacités des autres challengers.
À la question de savoir ce qu’il pense de ceux qui présente Maurice Kamto comme le candidat à avoir une stature de Chef de l’Etat. « J’ai un adversaire dans cette élection, c’est le président sortant. Et il y a des concurrents. Je ne m’occupe pas des autres candidats », répond-il.
Selon Osih un travail de recherche obtenu par lui situe la candidature de monsieur Biya à la 3e place à l’issue du scrutin. Les autres n’ont qu’à se battre pour occuper la deuxième et jouer le rôle de leader de l’opposition quand il sera au pouvoir. À la question de savoir s’il s’agira de Maurice ou Akere Muna, le Député candidat penche pour un candidat jeune et que certains n’ont pas la légitimité d’aspirer à cette noble ambition.
Leur péché c’est d’avoir été à un moment donné des acteurs du système. « Il y a des candidats en course qui sont des purs produit du système, qui ont financé leur position politique par rapport aux rentes obtenus dans le système actuel. Ils sont enrichis dans le gouvernement Biya et prétendent aujourd’hui utiliser cet argent pour le combattre. Et comme tel, ceux-là qui ont juste changé d’habit ne représentent pas le changement.
Et Christophe Boisbouvier de rétorquer : vous parlez d’un certain ancien ministre délégué à la justice ? « Ils sont nombreux qui ont changé d’habit et ils se reconnaissent », répond Joshua Osih.
Joshua aussi pense être le candidat le mieux placé du fait de son expérience politique, entrepreneuriale, surtout que son parti politique a une expérience politique. D’ailleurs, ils ne sont que deux : Paul Biya et lui.
Il pense qu’on doit choisir l’opportunité politique et non la stabilité politique proposée par le Président sortant. « Je pense que, entre l’opportunité et la stabilité dans la médiocrité, il n’y a pas vraiment match. Face à cette léthargie plutôt que cette stabilité, quand vous mettez les deux face à face, vous choisissez toujours l’opportunité. »
Le candidat SDF est aussi contre la réinstallation des sous-préfets qui ont fui la guerre dans la zone anglophone, il les considère comme des déplacés internes et juge que la volonté du gouvernement d’aller les réinstaller est tout simplement suicidaire. Il pense aussi que l’unique solution à la crise anglophone est le départ de Paul Biya du pouvoir dès le 7 octobre prochain.
Par ailleurs le candidat de 49 ans réitère sa volonté de multiplier le SMIG et de le porter à 160.000 FCFA par mois …