Le 19 janvier 2019, les avocats de Maurice Kamto avaient introduit une requête auprès de la Commission des droits de l’homme et des peuples, pour un recomptage des votes issues de la présidentielle du 7 octobre 2018.
En session ordinaire du 24 avril au 14 mai 2019 en Égypte, la Commission des Africaines des droits de l’homme et des peuples a jugé recevable la requête déposée le 19 janvier 2019 par le collège des avocats du leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).
Dans cette requête, le plaignant demandait à l’Union africaine (UA) d’exiger au Cameroun, une commission internationale mixte en vue du « recomptage des résultats des élections présidentielles et de reconnaître les violations des droits de l’homme par le Gouvernement camerounais ».
La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a validé l’examen de la requête de Maurice Kamto et donne à ce dernier, deux mois pour produire les éléments de preuve « Quand ces éléments seront produits, la requête de Kamto sera réexaminée. La commission verra ensuite dans quelle mesure cette requête sera transmise à la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ».
Pour rappel, au soir de la présidentielle du 7 octobre 2018, Maurice Kamto, est arrivé deuxième avec 14,23 % derrière Paul Biya qui en est sorti vainqueur avec plus de 71 %. Opposé à ce résultat qu’il qualifie de « holdup électoral », Maurice Kamto, avait invité « la communauté internationale à prendre ses responsabilités pour que la volonté du peuple camerounais souverain (…) soit restituée conformément à la volonté des urnes ».
Pour ce faire, le juriste internationale avait suggéré la mise en place d’une commission internationale indépendante, acceptée par les parties, qui sera chargée du recomptage des votes, bureau de vote par bureau de vote.