Jeudi 29 novembre, le Cardinal Tumi est revenu sur « le désordre » qui règne au sein de l’église catholique.
Un mois après le « clash » entre l’Archevêque de Yaoundé et son confrère de Douala au sujet du déroulement de l’élection présidentielle 2018, le Cardinal Tumi, archevêque émérite de la ville de Douala est finalement sorti de son silence sur la question, estimant en filigrane que son confrère de Yaoundé a manqué de maturité sur le coup.
L’Archevêque de Yaoundé avait fait une déclaration pour contredire l’Archevêque de Douala qui a mis en doute, la crédibilité des résultats et la transparence dans l’organisation de la Présidentielle 2018.
Dans une déclaration publiée le vendredi 26 octobre 2018 au journal 13h de la Radio d’État, Monseigneur Jean Mbarga invitait les camerounais à féliciter le Chef de l’État Paul Biya pour sa réélection. « Avec la décision du Conseil constitutionnel, tout débat cesse » a déclaré sentencieux, le patron de l’église catholique à Yaoundé, répliquant à une sortie médiatique de son homologue de Douala, Mgr Samuel Kleda, mercredi 24 octobre 2018, qui avait mis en doute la crédibilité et la transparence des résultats de la Présidentielle 2018, proclamés le 22 octobre dernier par le Conseil constitutionnel.
En réponse à ces deux sorties, le Cardinal Tumi estime dans un premier temps, que c’est leur opinion chacun, mais relève tout de même, que en leur temps « celui de Jean Zoa : quand un évêque disait quelque chose comme dans cette situation, l’autre ne devait plus dire quelque chose pour le contredire. Même si on était pas d’accord on gardait le silence » a t-il déclaré au micro de Dipita Tongo ce jeudi 29 novembre dans Entretien avec sur STV. « Ce sont des jeunes aujourd’hui » dit-il, pour expliquer ce « désordre » au sein de l’église Catholique.
Le Cardinal Tumi est également revenu sur la Conférence générale anglophone dont il est le porteur et qui a été reportée pour une date inconnue. « L’Etat n’a pas dit non à notre rencontre, il n’a pas dit oui non plus. »