LMZ, Lebledparle.com
Après deux mandats passés à la tête de l’État ivoirien, Alassane Ouattara renonce finalement à briguer un nouveau mandat.
Devant les députés réunis à Yamoussoukro, l’actuel président ivoirien, 78 ans, élu en 2010 puis en 2015, a mis fin au long suspens : «Je voudrais annoncer solennellement, que j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération», affirme-t-il dans un discours prononcé à la nation.
Il a pris tout le monde de cours
L’on s’attendait plutôt à un projet de révision de constitution amendé avec un petit cadenas devant empêcher les deux autres protagonistes de la scène politique ivoirienne de ces trente dernières années, à savoir Laurent Gbagbo et Henri Konan Bedié, de se présenter.
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Au final, Ouattara lance la surprise du chef. « Tout au long de ma carrière, j’ai toujours accordé une importance particulière au respect de mes engagements. En conséquence, j’ai décidé de ne pas être candidat en 2020 », ajoute-t-il.
L’objet du congrès de Yamoussoukro
Dans l’ordre du jour, figure le vote de la révision de la constitution. Le président devrait dévoiler les grandes lignes de cette révision dès ce jeudi devant le congrès et demain, vendredi, lors d’un conseil des ministres extraordinaires. La loi électorale modifiée devra, elle, être présentée devant le parlement le 28 mars prochain. Le Congrès ivoirien doit valider toute modification de la Constitution à une majorité des deux tiers. Si cette majorité n’est pas atteinte, il faut passer par un référendum, un scénario peu probable vu la majorité écrasante de la coalition du président Ouattara au sein du parlement ivoirien.
Qu’adviendra-t-il de Soro ?
Avec cette modification constitutionnelle et l’exil provoqué de l’ancien président de l’assemblée nationale, Guillaume Soro, le président Ouattara souhaite-t-il vouloir refermer avec lui la porte du long épisode de succession au président Felix Houpheït Boigny ? L’avancée des évènements politiques en Côte d’Ivoire nous en dira davantage. Pour le président sortant, bien que sa gouvernance n’ait pas été parfaite, il aura selon lui, réalisé beaucoup de choses pour le dévolopemment de sa patrie.
