Le débat sur la candidature potentielle de Maurice Kamto à l’élection présidentielle de 2025 suscite des opinions divergentes parmi les universitaires et spécialistes du droit. Le Pr Jean Calvin Aba’a Oyono se montre favorable à cette candidature, tandis que le Pr Mathias Eric Owona Nguini exprime de fortes objections quant à sa légitimité.
En effet, le code électoral camerounais offre deux voies pour les candidatures à l’élection présidentielle : l’investiture par un parti politique ayant des élus, ou une candidature indépendante avec 300 signatures d’élus et chefs traditionnels. Le Pr Aba’a Oyono s’appuie sur l’article 15 de la Constitution, qui stipule que « tout mandat impératif est nul », pour soutenir que les élus représentent l’ensemble de la population, et non seulement leur parti.
Mais le Pr Owona Nguini rejette l’argument d’Aba’a Oyono basé sur l’article 15-3 de la Constitution, soulignant que cet article ne concerne que les députés. Il affirme que les conditions d’éligibilité à la présidentielle, clairement définies par la loi, invalident cet argument. Il ajoute que la situation actuelle du MRC ne lui permet pas de participer aux prochaines élections.
En attendant que l’affaire soit portée au Conseil constitutionnel qui seul, pourra trancher sur la légitimité de la candidature de Maurice Kamto, le MRC n’admet pas, la possibilité de la disqualification de son candidat. Dans une déclaration faite mercredi dernier, Maurice Kamto a demandé à ses partisans de se tenir « prêts à riposter ».