Au pouvoir depuis 2005, Faure Gnassingbé est à la conquête d’un quatrième mandat à la magistrature suprême.
Faure Gnassingbé est convaincu qu’il passera au premier tour. Pour cela, il brandit comme arme fatal, son bilan économique qu’il estime élogieux, après avoir lancé un vaste projet d’électrification et la réfection de 4 000 km de pistes pour désenclaver les zones rurales. Outre ce bilan fortement critiqué par l’opposition, la machine électorale pourrait également jouer en sa faveur.
Une opposition rangée en rangs dispersés
Ils sont six en face du président sortant. Parmi eux, Jean-Pierre Fabre, leader historique de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), et candidat malheureux aux deux dernières élections présidentielles, (2010 et 2015), qui a toujours revendiqué la victoire. L’absence d’une coalition des partis de l’opposition pourrait à coup sûr contribuer à un fort succès de Faure.
Non aux ingérences extérieures à l’intérieur
Lors de son dernier meeting de campagne jeudi à Kara, Faure Gnassingbé, qui s’attend à une réélection, a dénoncé des ingérences extérieures dans le processus électoral. Pour le candidat du parti UNIR, les choix et la souveraineté du Togo doivent être respectés. Le chef de l’Etat togolais sortant avertit qu’une « crise postélectorale sera dommageable, non seulement pour le Togo mais aussi pour la sous-région » ouest-africaine.
« Nous vous avons dit ce que nous voulons faire, comment nous voyons notre pays pour les 5 prochaines années. Tout cela a été fait dans le respect dû à chaque candidat et à la population. Maintenant approche le moment décisif où la parole sera donnée aux populations togolaises… Samedi sera le jour du choix décisif, de ce choix important. C’est un choix qui va engager notre pays pour les 5 prochaines années », a formulé Faure Gnassingbé. Par la même occasion, le Président sortant, candidat à sa propre succession, a dénoncé la volonté de certaines organisations de s’immiscer dans le processus électoral pour « altérer le choix des togolais ou pour travestir la décision du peuple togolais ».
Signalons que plus de 3,614 millions de togolais sont attendus dans les urnes samedi pour départager les 7 candidats en course pour la Présidence togolaise. Avant Faure, son père avait dirigé le pays d’une main de fer pendant 38 ans.