Des violences intercommunautaires ont fait au moins deux morts, depuis vendredi 16 octobre 2020, à Bongouanou, ville située à 200 km du nord d’Abidjan, fief de l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, candidat au scrutin, a appris lebledparle.com de l’AFP.
Selon le récit de l’AFP, un commerçant de l’ethnie Agni (pro-opposition) a été atteint d’une balle avant d’être achevé à coups de machette. L’incident s’est produit à Broukro, village périphérique de Bongouanou, lieu d’affrontements.
Dans l’autre camp, au moins une personne d’ethnie Dioula (pro-Ouattara) a perdu la vie au cours des affrontements. Une source hospitalière à l’AFP a fait état d’un bilan plus lourd. À Bougouanou, plusieurs commerces et restaurants ont été saccagés, pillés et brûlés, des voitures incendiées.
Des sources médiatiques locales, on apprend que les affrontements ont commencé vendredi, lorsque des jeunes partisans de Pascal Affi N’Guessan ont érigé des barricades sur les routes, après le mot d’ordre de l’opposition de boycott actif du processus électoral pour « empêcher la tenue de toute opération liée au scrutin du 31 octobre ».
Le même jour, le Président Alassane Ouattara, lors d’une sortie à Bouké, a qualifié son ancien collaborateur Guillaume Soro d’« irrespectueux », a menacé de le faire extrader afin que ce dernier vienne répondre des accusations de « terrorisme ».